L’école n’a pas l’air de manquer à Nini Patalo, elle préfère s’éclater avec ses amis, entre jeux vidéos et télévision, des pizzas, les petits plats mitonnés par Jean-Pierre, pas de parents à l’horizon, la belle vie ! Une lettre arrive : une Assistante Sociale va débarquer à la maison ! Nini doit absolument retourner à l’école. La soif de connaissance attire André le Canard, ainsi que deux petits rats fraîchement débarqué : Freddy et Robert.
Dans le monde de notre petite rouquine, les écoles sont plutôt originales : entre la classique où André et Nini n’arrivent plus à s’y faire particulièrement en respectant la règle de base du « lever de doigt », ils testent deux autres écoles : la « Couleraoule » où tout est prétexte à la détente avant le travail, et ils atterrissent dans l’école « Experimentale du Neurone Radieux » où de bien étranges expériences s’y déroulent sur les élèves !

De son côté la Mort s’ennuie à mourir ! Elle invite ses anciens camarades de travail pour une fiesta d’enfer, Le Désespoir et la Maladie rejoignent leur vieille copine. La fête se suit par des vacances, et Jean-Pierre remplace la Mort, Tout le monde est heureux !

A moins d’un miracle, la Vie pourra-t-elle rendre ce bazar son cours normal ?

Lisa Mandel s’amuse avec l’univers de Nini Patalo, entre une lecture au premier degré, et un second degré plus plongé dans le délire total, comme une prise d’hallucinogène, Le dessin est simple, efficace dans le délire et l’aventure devient un jeu, où les cases sont à la fois une punition, ou un coup de chance, un peu de monnaie, ou un retour à la case départ.
Le jeu est ici un thème abordé comme dans une cours de récréation, où toute l’imagination se donne libre cours à partir dans les directions les plus absurdes, sauf pour un enfant. L’école passe de lieu de connaissance à un lieu de réforme, de rupture très net, où les habitudes « classiques » se perdent au profit d’une expérimentation des plus farfelue.

L’esprit libre de Lisa Mandel vagabonde dans un espace de lieu et de temps des fantastiques, et de nous donner envie de vivre dans ce monde.

Lisa Mandel nous offre ici un esprit aussi libre et sauvage que son blog.

Niini Patalo est une série qui ne cesse de progresser, elle est sauvageonne, joueuse sur les mots comme sur les personnages et leur représentation graphique, et leur caractère au long de ce quatrième volet, L’humour dévastateur, des surprises, il existe dans ces albums aucune limite à la liberté, à la création, et à un plaisir énorme pris par Lisa Mandel a nous faire partager les aventures d’une petite rouquine au caractère aussi trempé que son auteur, très proche d’une ville bien connue du sud-est de la France, où Lisa est native : Marseille ! Et dans cette deuxième capitale de notre beau pays, vous savez ô combien de légendes tournent autour de chaque recoin du port ou de sa campagne.

Plongez vous avec vos enfants dans les aventures Nini Patalo ! Faites le vide dans votre tête, faites un voeux, il pourrait bien se réaliser !

Une surprise vous attend dans cet album : Le Jeu de l’Oie de la Mort : des règles du jeu basées sur l’univers de Nini Patalo.

NINI PATALO – L’Important c’est de gagner (tome 4) – LISA MANDEL (dessin et scénario) – Glénat / Tchô la Collec’.