Dominique de Villepin : De bons Vœux pour Demain

Dominique de Villepin : De bons Vœux pour Demain

Le Centre d’analyses stratégiques a remis lundi matin son premier rapport annuel au Premier ministre, relevant de nouveaux clivages dans le tissu social et un très haut niveau d’inquiétude de la population française. Cette institution nouvelle a été créée en mars de l’année dernière par Dominique de Villepin pour remplacer le Commissariat général au Plan. Sophie Boissard qui la dirige a proposé plusieurs mesures pour y remédier, un patrimoine de départ accordé aux jeunes issus des milieux défavorisés pour leur permettre d’accéder à une formation en rapport avec leurs capacités, un service public de la petite enfance afin d’organiser le réseau des crèches et permettre aux jeunes ménages à procréer sans heurter leurs carrières, et une attention plus soutenue à l’habitat qui se dégrade. En somme, les pistes relevées sont dans l’air depuis un moment déjà, et le constat dressé par le Centre exprime un état que tous les Français ressentent plus ou moins, quand ses différents aspects n’ont pas fait la une de l’actualité au cours de l’année. Dominique de Villepin a répondu que le taux de chômage a reculé de 10 à 8% en deux ans, et souhaite désormais atteindre les 6%. Parmi les mesures annoncées, il s’agit d’avancer vers la fusion ANPE-Unedic et de réformer le système d’allocations chômage, sur la base des travaux actuels des partenaires sociaux. L’objectif est également de mettre en place une flexi-sécurité à la française, en faisant de la mobilité pour les salariés un atout et en donnant aux entreprises les moyens d’être plus compétitives face à la mondialisation. Il s’émeut toutefois de l’émergence d’un marché du travail à deux vitesses, où existent par rapport aux emplois stables et bien rémunérés, des emplois les plus fragiles qui doivent être renforcés, en particulier dans l’hôtellerie et la restauration. La fronde du CPE a donc été oubliée.

L’analyse est commune à tous : les prochains mois
Seront vraiment cruciaux en France et c’est logique,
La réflexion se fait au niveau stratégique
Pour produire à nouveau de douloureux émois :

Si le Premier ministre a toujours l’air d’un chamois,
Courant, sautant sur les parois, très énergique,
Il ne faut pas croire en son art, prendre au tragique
Son regard clair et lourd de sens de chat siamois.

S’il veut que la réforme à nouveau soit possible,
Pondre encore un contrat pour un emploi flexible
C’est sans se dire en fait que son temps est fini.

Le temps n’est plus aux coups de vache et aux grand-messes :
Penser aux tours de vis cet hiver est banni,
On tient de grands discours et on fait des promesses.