Karin Bernfeld

Karin Bernfeld

Karin est écrivain, polyvalente, audacieuse. Agée de moins de 30 ans, elle a
déjà publié plusieurs romans ; polyvalente, elle est aussi comédienne ; sensible,
réfléchie... Elle donne dans tous les genres, du témoignage d’être une fille
élevée en milieu urbain à celui de l’Histoire. Rencontresavec une jeune
auteure, déjà confirmée. A découvrir de toute urgence, si ça n’est déjà fait !

1) "Alice au pays des femelles"... Quel drôle de titre pour un premier ouvrage, c’était une idée de votre éditeur ?

Alors déjà ce n’est pas mon premier roman : le premier s’intitulait "Les lettres
mortes" (si vous vous étiez renseignée vous le sauriez héhé). Quant aux
éditeurs, ils ont plutôt eu peur de ce titre pour la plupart. Mais moi j’y
tenais malgré le côté "porno" que certains y ont vus d’emblée.

2) Vous avez commencé à écrire très jeune... C’est à cause de votre
expérience dans le minitel rose ou l’envie d’écrire existait déjà ?

Non j’ai commencé à écrire dans la cour de l’école primaire où le minitel
n’était pas encore là ! Mais que le goût de l’écriture-caméléon m’ait amenée au
minitel (pas rose) ça oui c’est certain. Le "rose" est venu plus tard.

3)Et d’ailleurs, pourquoi le minitel rose ?

Parce que j’ai eu la naïveté de croire que c’était de l’argent "facile" et que, à dix-neuf ans, étudiante, c’était mieux payé que babby-sitter ou MacDo.


4) Après "le pays des femelles", on est passé à "l’apologie de la passivité", mais si vous vouliez être passive, pourquoi ne pas encourager l’activité (des autres) ?

L’"apologie de la passivité" c’est ironique, et ne veut en aucun cas dire qu’il y a "volonté d’être passif", simplement il est question du lacher-prise et de savoir arrêter un peu le tout-contrôle. La suractivité est nocive, à chaque individu, et à la planète en général d’ailleurs... C’est un leurre de notre monde moderne qui n’apporte en aucun cas le bonheur.

5) Mon jeu littéraire ; veuillez complétez les phrases suivantes :

- "Le réveil sonna" et j’eus envie de le casser.

- "Elle était maquillée" mais n’en avait pas besoin.

- "L’amour c’est donner" ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas.
(c’est dans "Alice..." mais c’est pas de moi !)

- "Ecrire pour" survivre.

- "Les femmelles sont" l’avenir de l’humanité.


6) Je ne vais pas vous enfermer dans "l’écriture érotique"... Vous nous
raconteriez un peu votre dernier roman ?

"Les portes de l’espérance" c’est un récit autobiographique, à la fois document sur la question de mon identité juive et "saga minuscule à mi-chemin entre Exodus et Titanic"- là je cite des lecteurs ! Ma famille ayant une histoire
incroyable dont je suis issue, je me suis demandée d’où je venais...

7) Ma question Vignale : que pensez-vous des narcissiques et des mégalos ?

Là je suis tentée de vous dire que j’aurais dû très récemment l’être un peu plus !

A force de se mettre en retrait par peur de l’être (mégalo, narcissique ou autre), on disparaît et personne n’a confiance en nous. Une petite dose ça doit être bien de temps en temps.

Peut-être étais-je aussi plus heureuse et en confiance à l’époque innocente où j’étais (un peu) narcissique et mégalo. Quand on n’a pas assez d’ambition ou que l’on ne s’aime pas assez, est-on encore capable de produire du beau, du bon ?

8) Ma question Luc DS : que pensez-vous de la pénétration linguo-nasale (de la > langue dans les narines) ?

Atchoum !

Je reste perplexe sur la pertinence de cette pratique...

9) Quels sont vos projets d’écriture ?

Je suis actuellement sur une participation à un ouvrage collectif et dans le domaine du bien-être global. Je suis très "santé" disons ces derniers temps.

10) Je vous laisse, chère Karin, le mot de la fin

Merci !

Karine bernfeld sur le net

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