Jacques Quéro, le dernier Samouraï

Jacques Quéro, le dernier Samouraï

Dans un parcours sportif il est fréquent de rencontrer de nombreux enseignants, plus ou moins qualifiés, dans les différentes disciplines liées aux "Arts Martiaux", il suffit de compulser les revues appropriées chez votre marchand de journaux pour vous en rendre compte. Dans les dernières pages, chacun se vend à sa manière en prétendant être le meilleur spécialiste, expert ou maître en arts de la guerre.

Cependant, très peu peuvent en fait accéder au véritable titre de "Maître" délivré uniquement dans une école au Japon.

Pour enseigner, il ne suffit pas d’avoir un brevet d’enseignement fabriqué par les fédérations françaises d’arts martiaux, il faut aussi avoir de hautes qualités humaines et comme le prétendait un vieux Maître japonais : "il n’y a pas de mauvais élèves... il n’y a que de mauvais Maîtres".

Jacques Quéro est assurément le dernier vrai Maître qui exerce encore sa discipline à ce jour, le "judo ju-jitsu traditionnel".

Le parcours de Jacques Quéro est exemplaire car avant de partir au pays du "soleil levant", il était déjà ceinture noire 3ème dan de Judo, enseignant, compétiteur et formateur de champions Belges et Allemands. Il a aussi participé à la formation de prestigieuses unités d’élite de l’Armée et s’est occupé de mettre en place un enseignement adapté aux personnes handicapées. Il revient du Japon, quelques années plus tard, avec le titre de "Shihan" (5ème dan) puis passe "Shihan-gi" avec la délivrance des "makimonos" (rouleaux ésotériques de l’école), remis par le Grand Maître Shodai Soke Okuyama Ryuho (fondateur du Yawara Hakko Ryu Ju-Jutsu au "Hombu Dojo" de Tokyo).

De retour en France, Jacques Quéro fonde "l’Académie Européenne Hakkoryu Jujutsu". Son école se veut traditionnelle, bien que séparée du Japon. Sous la pression du Ministère de la Jeunesse et des Sports, aux ordres de la Fédération Française de Judo qui veut la main mise sur son enseignement de qualité, il est obligé de changer le nom de son Académie et décide de devenir complètement autonome en n’appartenant à aucun organisme d’Etat.

C’est le rare enseignant à respecter et à faire respecter le "Bushido" dans ses Dojos, ce code d’honneur et de morale traditionnelle qui se veut être la référence dans tous les arts martiaux, mais qui a été occulté volontairement au profit de la seule compétition qui tue l’essence même des arts martiaux. Ce code se veut pourtant un excellent support éducatif et de réinsertion puisqu’il prône des valeurs comme le courage, l’humanité, l’honneur, la modestie, l’amitié et le respect... toutes ces règles de vie qui font tellement défaut à nos enfants d’aujourd’hui et aux parents que nous sommes. Hier on ne pouvait être Samouraï ou Chevalier qu’en respectant cette ligne de conduite qui faisait les grands hommes et participait à la noblesse d’âme... que sont devenus les "gentleman" ?

Son art, Jacques Quéro l’enseigne avec passion, il n’hésite pas à s’investir personnellement et à se déplacer dans toute l’Europe pour diriger de grands stages, ouverts à tous, durant lesquels on transpire beaucoup sur les tatamis tout en respectant l’autre qui n’est plus un adversaire, mais devient plutôt un partenaire qui va nous aider à évoluer dans cette discipline très physique, car le seul vrai combat est le combat contre soi-même et tout ce qui nous limite dans la vie de tous les jours. Le katana (sabre) utilisé à partir du 3ème kata ne sert plus à trancher des gorges, mais symboliquement notre propre Ego.

Académie Européenne de Jujitsu Traditionnel Jacques Quéro

1 bis, chemin du Puech-Long

34430 SAINT JEAN DE VEDAS

Tél. 04 67 47 38 19