Boxe idéologique : Bardot met K.O. Fogiel à la télé

Boxe idéologique : Bardot met K.O. Fogiel à la télé

La dernière fois qu’elle était venue sur le petit écran, c’était pour passer une sacrée soirée pleine de surprises sympa avec Foucauld qui n’avait pas dit son dernier mot le Jean-Pierre pour enchanter la retraite cinématographique de l’actrice française la plus célèbre de tous les temps.
Cette fois en 2003, elle a choisi, grâce aux bons conseils de son ami Alain Delon, notre Marco national partagé entre deux sentiments contradictoires ; l’admiration béate pour ce symbole de la sensualité, icône des mouvements gay et des travestis, et d’autre part sa compassion de jeune homme sensible pour la souffrance des transsexuels, des sans papiers et des musulmans de France.

La dernière fois qu’elle était venue sur le petit écran, c’était pour passer une sacrée soirée pleine de surprises sympa avec Foucauld qui n’avait pas dit son dernier mot le Jean-Pierre pour enchanter la retraite cinématographique de l’actrice française la plus célèbre de tous les temps. Cette fois en 2003, elle a choisi, grâce aux bons conseils de son ami Alain Delon, notre Marco national partagé entre deux sentiments contradictoires ; l’admiration béate pour ce symbole de la sensualité, icône des mouvements gay et des travestis, et d’autre part sa compassion de jeune homme sensible pour la souffrance des transsexuels, des sans papiers et des musulmans de France.

Ah ! quelle belle soirée que ce guet-apens médiatique, ce lynchage en règle de star sur le retour qui venait simplement entendre les autres reprendre en rythme (sauf pour Arielle Dombasle) ses plus grands tubes à peine mieux que Jean-Pascal de la Star Academy 1, et qui a vite déchanté vers la fin de l’émission en subissant les traîtrises du roquet de service du service public.

En voulant piéger l’ex belle lionne qui rapporta, à un moment donné, à l’état français bien plus de dividendes que la régie Renault, c’est Marc-Olivier Fogiel qui nous a offert sur un plateau télé indigeste le pire de lui-même. Pris sur le vif d’un manque cruel de professionnalisme, il a laissé parler son affect plutôt que sa rigueur de journaliste. Ca n’a pas manqué, il a pris un mauvais coup qui pourrait bien être fatal à sa gloire cathodique.

Résultat en ligne, un concept d’émission qui se mord la queue, un combat de coqs entre une vipère et une fouine qui tourne à l’avantage de la plus réactionnaire des deux. Oui c’est le moraliste à la petite semaine qui a pris ce soir une belle droite dans le dentier des préjugés.

Brigitte bardot est ce qu’elle est, pas bien finaude, malheureuse chronique enfermée dans un zoo tropézien sans voir le monde, mais elle ne méritait une soirée règlement de comptes sans aucun tact, ni culture, ni talent de mise en scène. Bardot pense et écrit ce qu’elle veut, on peut admirer sa carrière et pas ses idées, ce n’est pas incompatible.

Assis entre deux chaises (sans gode Jean-Louis Murat nous on ne veut pas de procès svp), Fogiel a voulu faire un coup, une audience record face au programme des Molière de France 2, mais il s’est empêtré dans une boue nauséeuse mélangeant les genres à la va vite pour mieux en récolter les fruits pourris.

Ce fut un ratage total, un match truqué l’animateur producteur ne sort pas grandi de cette mascarade du talk show alors que Brigitte a eu le mérite de rester jusqu’à la fin digne, fidèle à elle-même dans sa fragilité et sa cohérence sans prosélytisme.

Jette l’éponge Marco, le signal animal animal a retenti pour toi. Il y a une fin de règne dans cette histoire, mais c’est sans doute le tiens. Le mythe Bardot, lui, n’a pas vacillé, ta légitimité d’homme de télé, elle, a pris une sacrée baffe. KO total Marco.

« Un cri dans le silence » Brigitte bardot, Ed. Du Rocher, 177 pages. 17,69 euros.

« Un cri dans le silence » Brigitte bardot, Ed. Du Rocher, 177 pages. 17,69 euros.