Hommage à Jacques Mesrine

Hommage à Jacques Mesrine

Jacques, le Gouvernement Français t’as jugé coupable et t’a exécuté comme on euthanasie un chien dont on ne veut plus.

Les chasseurs de Broussard, bras armé de Giscard, se sont comportés comme des barbares sanguinaires.

Tu n’as pas eu le temps de connaître l’abolition de la peine de mort et d’apprécier l’humanisme de Mitterrand et de Badinter.

Tu as donc été tué une fois et un vilain journaliste vient de procéder à l’assassinat de ta mémoire, à l’assassinat de la dignité de tes enfants Sabrina et Bruno, ainsi que de ta dernière compagne Sylvia Jeanjacquot.

Il s’appelle Raphaël Zacharie de Izarra et se prend pour un moraliste, un maître à penser, un philosophe, mais il ne fait que vomir sur toi parce que tu n’es plus là pour qu’il te le dise en face et d’ailleurs il n’aurait pas eu le courage de te parler ainsi lorsque tu étais encore vivant... c’est un poltron de la pire espèce.

Comme tu as été condamné une fois on n’a pas le droit de te condamner une deuxième fois et c’est pour cela que je prends ta défense et que je me fais ton Avocat.

Je te connais au travers de mon oncle Jacques, qui a travaillé avec ton père dans la couture et je sais que tu étais seulement un anarchiste révolté contre cette Société et ses lois scélérates.

Tu as pris les armes et tu n’étais pas un héros (tu le disais toi-même), tu as lutté contre les Q.H.S et les injustices carcérales, tu n’as jamais tué les gens du public, tu as seulement défendu ta peau (c’est le jeu cruel du gendarme et du voleur) et les cicatrices de la guerre d’Algérie étaient encore présentes en toi (on t’as même décoré pour avoir bien tué)... mais qui peut te juger ?

Pas les hommes en tous cas et sûrement pas ceux qui ont décidé de t’achever lors de cet hallali qui s’est terminé par ta mort.

Alors je veux qu’on te fiche la paix et que chacun puisse garder son jugement sur ta personne et ne pas se livrer à des réflexions ordurières sur toi sans même chercher à te comprendre.

Il est plus facile de juger les autres que de se juger soi-même. Qui est assez pur pour pouvoir te juger ? Personne ! Adieu l’ami !