Mister Bons Offices

Mister Bons Offices

Pour sortir du bourbier irakien, George W. Bush pourrait bien s’appuyer sur son allié Tony Blair, le seul soutien qui lui reste depuis que le Congrès est aux mains démocrates. Les soldats britanniques réussissent mieux dans leur zone d’occupation dans la région de Bassorah que les GI’s à Bagdad et dans le reste du pays. Par ailleurs, le Premier ministre anglais doit trouver une porte de sortie honorable avant l’été prochain, lorsqu’il remettra les clefs du 10, Downing Street à son successeur. Au cours d’une conférence de presse organisée à l’issue de la visite du chef de gouvernement britannique aux États Unis, le président des USA se déclare prêt à soutenir Tony Blair dans une mission de bons offices au Proche Orient. De fait, il s’agit moins de restaurer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, reprendre les pourparlers de zéro, que de préparer un terrain d’entente avec l’Iran et la Syrie, que l’administration américaine définit toujours dans l’axe du mal. Rappelons pour mémoire que tous les pays de la région, à l’exception de la Syrie qui fut sous protectorat français, faisaient partie de la zone d’influence britannique après la dislocation de l’empire ottoman.

S’il fallait un rapport d’expert pour le savoir,
Il est remis depuis trois jours et il s’attèle
À faire un point exact, mais pas dans la dentelle
Que rien ne le retient pour s’en apercevoir.

Mais le chef de l’État perdrait tout son pouvoir
S’il acceptait de voir la chose en tant que telle,
Il pourrait se laisser aussi mettre en tutelle
Par l’adversaire honni qui voudrait bien s’y voir.

S’il prenait langue avec l’Iran et la Syrie,
On ne comprendrait plus le sens de sa furie
Envers ces deux pays qui sont toujours maudits.

Mais il veut bien se rendre au discours britannique
Lequel ne se prévaut pas de tant d’interdits,
Pour faire un sac de nœuds grâce à son art cynique.