Arkhalià, le livre sans page, de Pierre de La Coste

Arkhalià, le livre sans page, de Pierre de La Coste

Pierre de La Coste est un inventeur. Il a fait le pari fou depuis son entrée en littérature d’expérimenter de manière très audacieuse de nouvelles formes romanesques.

Quelques années après un livre très conceptuel avec l’alibi narratif du personnage de Fred Forest, il nous revient aujourd’hui avec Arkhalià, un petit livre par son format mais très ambitieux dans sa construction, son contenu et sa forme.

Arkhalià est un livre sans numérotation des pages, un roman interactif qui ne comporte pas qu’une seule chute, mais une infinité. On peut même ajouter sa propre fin sur le site dédié au livre.

Arkhalià est à la fois le livre d’un écrivain, celui d’un poète mais aussi celui d’un artiste contemporain illustré par les dessins hors du temps de Cherokee.

Le voix qui parle dans Arkhalià s’exprime dans une prose poétique exigente, belle, construite, pensée pour être une langue universelle, intemporelle.

Pierre de La Coste fait montre ici de ses grandes qualités littéraires au profit d’un voyage dans les distorsions d’un espace temps qui n’est jamais le même, au sein d’une page qui n’est jamais arrêtée.

Nous sommes au sein d’un spectacle interactif, comme un tableau ouvert sur les mondes passés, présents, futurs.

Architecte de l’imaginaire, Pierre de La Coste fasciné par ce rêve fou d’inventer ses propres cosmogonies, trace les décors sans limite d’une cité avec ses propres règles.

Que dire de cet environnement sinon qu’il est un foisonnement intellectuel où la bibliothèque d’Arkhalià fait figure de paradis pour érudit et rêveur, esthète et adorateur du mot juste.

L’histoire d’Arkhalià est proprement inrésumable, c’est un périple sensitif, une fuite de l’esprit, une traversée des chemins qui restent à emprunter, des terres vierges qui méritent d’être foulées avec enthousiasme.

Un livre qui est tout simplement inclassable, un long poème qui pourrait se lire dans tous le sens, une visite intime des profondeurs des temps.

Sublime. Etonnant et qui n’a rien à envier aux grands maîtres littéraires à qui Pierre de La Coste fait des clins d’oeil subtils.

Le site dédié du livre

Arkhalià, Pierre de La Coste, Editions Lampsaque, 2006

Pierre de La Coste, né en 1962, a été journaliste et « plume » de plusieurs ministres.
Il est l’auteur d’un essai (L’Hyper-République, Éd. Berger-Levrault),
d’un roman (Qui veut tuer Fred Forest ? Éd. 00h00.com), de recueils de poèmes
(Éd. Club des poètes). Avec Arkhalià, il plonge le lecteur dans l’utopie théologique
et politique d’une cité polymorphe, qui pourrait être inspirée de Gracq,
Jünger ou Borges.

Pierre de La Coste, né en 1962, a été journaliste et « plume » de plusieurs ministres.
Il est l’auteur d’un essai (L’Hyper-République, Éd. Berger-Levrault),
d’un roman (Qui veut tuer Fred Forest ? Éd. 00h00.com), de recueils de poèmes
(Éd. Club des poètes). Avec Arkhalià, il plonge le lecteur dans l’utopie théologique
et politique d’une cité polymorphe, qui pourrait être inspirée de Gracq,
Jünger ou Borges.