Passez la Monnaie

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Le projet de long-courrier A350, plusieurs fois reporté en raison des difficultés de l’entreprise, a été enfin autorisé samedi par le conseil d’administration d’EADS, mais son financement demeure encore sujet à inquiétudes. Si les pouvoirs publics français ont d’ores et déjà promis par la voix de Thierry Breton dans La Tribune lundi de s’engager aux côtés de l’avionneur, les 10 milliards d’euros que coûtera l’appareil n’incomberont pas totalement au constructeur, et plusieurs pistes de financement sont à l’étude. Si le plan d’économies mis en œuvre par Christian Streiff permet de dégager des fonds propres, on est loin du compte. Un emprunt obligataire garanti par l’État pourrait être lancé, ainsi que des participations privées recherchées. Mais surtout, la moitié de la structure de l’avion devrait être confiée à des sous-traitants sous forme de partenariat avec partage de risque. Pour réaliser ce qui pourrait bien être l’avion de la dernière chance en ce qui concerne Airbus, la meilleure solution apparaît donc de mettre tous ses partenaires à contribution.

On ne sait pas vraiment comment trouver l’argent
Pour financer l’avion qui doit remettre en route
Un cartel qu’on a craint près de la banqueroute
L’obstacle est à l’étude et rien n’est plus tangent.

Pour l’instant, on la vit belle en se rengorgeant
Des atouts d’un concept qui sera l’autoroute
Sous un ciel sans nuage, et face à la déroute,
Donnera la réponse à un problème urgent.

Tout reste ouvert pour mettre un terme à son bouclage,
Car on veut bien donner pour son dernier réglage
Un peu des fonds publics au pot dans son budget.

Mais les efforts seront pris par la sous-traitance
Pour donner dans cinq ans du corps à ce projet
Qui n’a pour le moment toujours pas d’existence.