1- Jean-Philippe Allenbach, qui êtes-vous pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Je suis franc-comtois, double national (franco-suisse), « soixante huitard » et fier de l’être, ayant vécu essentiellement à l’étranger (Allemagne, USA, URSS, Suisse..), n’ayant pas fait de service militaire, cosmopolite, fana des USA, des hamburgers et du cinéma américain...Je considère que ma région de Franche-Comté vivrait beaucoup mieux si l’histoire en avait fait un canton suisse au lieu d’une région française (tout comme Genève ancien département français qui est devenu canton suisse et n’a jamais demandé à revenir).... Je pense qu’il faut remercier les américains car sans eux, le monde communiste, Milosevic, les taliban et Saddam seraient toujours là.... Je combats le mythe auto destructeur de l’exception française et lui préfère la normalité européenne...je suis pour les "Etats-Unis d’Europe", j’aime la concurrence, la compétition et le confort matériel... je suis très heureux et très content de moi.... En un mot, j’ai vraiment tout pour déplaire.
2. Vous souhaitez être le candidat de la province à l’élection présidentielle de 2007, ce n’est pas un peu paradoxal lorsqu’on est Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, du Centre Universitaire d’Etudes des Communautés Européennes et licencié en Sciences Economiques ?
Non car pour pouvoir défendre efficacement les intérêts de la « France d’en bas » encore faut-il d’abord bien comprendre comment fonctionne concrètement et mentalement « la France d’en haut »
3. Comment expliquez-vous cette vocation incroyable que vous avez eu très tôt pour la politique ?
Ce n’est pas la politique qui m ‘intéresse sinon je serais depuis longtemps élu après avoir été adoubé par le chef d’un parti traditionnel....C’est la Politique avec un grand « P » qui m’intéresse. Je veux dire celle où les politiques sont des hommes « authentic » qui ont un vision claire de l’avenir, peuvent la décrire et ont la capacité d’associer la population à leur projet et de lui faire comprendre en quoi les efforts demandés permettront une vie meilleure.
Comme disait Bob Kennedy « Il y a deux sortes d’hommes politiques ceux qui voient les choses comme elles sont et se demandent pourquoi et ceux qui voient les choses comme elles devraient être et se demandent pourquoi pas ? » C’est donc mon souci de changer véritablement les choses pour un monde meilleur qui me motive alors que la seule question de nos politiques aujourd’hui est « que dois-je faire ou dire pour que rien ne change pour moi ? »
4. Dans le clivage gauche droite, de quel côté se situe votre parti fédéraliste ?
J’ai fondé et dirigé le parti fédéraliste de 1996 à 2006 mais je n’en fais plus partie aujourd’hui. Je suis un homme libre. Cela dit il m’est impossible de me situer par rapport à la gauche ou la droite car je n’arrive pas à me situer par rapport à du vide...
5. Malgré votre formation politique vous semblez complètement hors norme dans votre milieu, ce n’est pas un hasard si vous citez Pierre Vassiliu en exergue de votre présentation sur allenbachpresident.org !
Je réponds bien à cela dans votre question 1.
6. Est-ce que lorsqu’on travaille dans le pétrole, on est tout de même sensible aux politiques écologistes ?
Bien évidemment, la problématique sur le problème du pétrole étant claire : à quoi bon économiser en Europe le pétrole si le baril ainsi économisé est immédiatement pris par les Chinois ou les Américains ? Pourquoi se serrer la ceinture si c’est pour permettre aux autres de « manger plus » ? Car au bout du compte la consommation globale restera la même puisque les économies des uns seront mathématiquement compensées par les gaspillages additionnels des autres ! Ce qui compte n’est pas de se donner bonne conscience mais d’être efficace dans le combat pour un monde moins gaspilleur d’énergie. Cela présuppose l’instauration d’une Haute Autorité Ecologique mondiale, avec ses propres casques verts, chargée de mettre un minimum d’ordre sur le plan écologique planétaire. C’est tout le monde ou personne.
7. Vous luttez pour la défense de la Province contre l’hégémonie parisienne, la province est-elle en danger selon-vous ?
Soyons concrets. Est-il normal que les simples frais de nettoyage de la Grande Bibliothèque fassent deux fois le budget culturel de ma région ? que la province paye pour le métro parisien (1,5 milliard d’euro par an) alors que nous aussi avons nos problèmes de transports urbains ? Qu’il faille 3h à un parisien pour aller à Marseille situé à 500 km et 6H avec deux changements à un Bisontin pour se rendre à Genève situé à seulement 180 km ? Que le revenu régional par habitant soit de 200 euro en Franche-Comté et de 3 000 euro dans le canton suisse du Jura voisin ? Enfin que tout soit décidé d’en haut et pour tout le pays par des « élites » politiques, économiques, culturelles et médiatiques qui toutes résident dans un rayon de 5o km autour de la place de la Concorde ?
8. Vous êtes Franc-Comtois et fier de l’être...c’est à dire pratiquement suisse non ?
Pas « pratiquement », réellement .....puisque j’ai un passeport suisse en plus du français
9. Si vous avez les 500 signatures, quel score espérez-vous aux élections présidentielles ?
D’abord, je ne pense pas les avoir, j’en suis sûr. Ensuite, j’ai fait deux sondages nationaux CSA un en janvier me donnant 12% d’intentions de vote et un en octobre me donnant 13%. Ils sont sur mon site www.allenbachpresident.org
10. Je vous laisse le mot de la fin cher Jean-Phil Allenbach !!
Je tiens à préciser que je ne suis pas comme tous ces politiques qui sont sur les plateaux de télévision uniquement pour vendre leur livre alors pourtant que je viens d’en publier intitulé « La Province c’est capital ! » édité par l’Archipel, distribué par Hachette et qui se trouve depuis cette semaine dans toutes les librairies au prix de 17,95 euro et que l’on peut également commander directement sur mon site www.allenbachpresident.org .....
