Colombo nous appartient. On a tous vibré avec lui en espérant qu’il parvienne à découvrir le coupable que le scénario nous avait permis de démasquer dès les 5 premières minutes du téléfilm.

Ces jours-ci Peter Falk, qui a fait bien d’autres choses dans sa vie que de camper ce récurrent de la télé, nous revient avec un livre de mémoires et non une autobiographie, car selon lui toutes les petites vedettes font des autobio à 25 ans, et lui entend bien ne pas faire comme tout le monde alors qu’il approche des 80 ans.

Peter Falk nous raconte des tas d’anecdotes truculentes sur les coulisses de la série et du cinéma.

Peter Falk a tourné avec les plus grands et notamment les deux génies que sont John Cassevetes et Wim Wenders (Inoubliables "Paris-Texas" et "Les ailes du désir").

Peter Falk nous apprend, dessins à l’appui, qu’il avait des velléités de plasticien en faisant les Beaux Arts et promène son œil malin sur le milieu de l’Art avec beaucoup de distance et d’humour.

Il raconte son admiration pour Marlon Brando même si celui-ci était incapable de jouer sans oreillette, narre avec une multitude de détails son arrivée laborieuse (12 ans d’attente) comme acteur et cette étrange aventure que de devenir Colombo, l’homme aux 2 milliards de fans dans le monde.

Voilà un livre frais, jamais prétentieux ou cabot, un peu décalé et bien plaisant, qui nous permet de retrouver par la plume un acteur que l’on adore et qui malgré son succès planétaire était toujours aussi blagueur, joueur et attachant dans la vie.

Peter Falk est un artiste total qui a fait complètement corps avec son personnage qu’il a nourri de sa vérité mais sans jamais être dupe de rien, ni schizophrène.

Un bien bel exemple à suivre pour les pseudo vedette des sitcoms actuels qui n’ont pas toujours la même humilité que notre lieutenant préféré.

Juste une dernière chose... Peter Falk on t’aime !! Merci pour tous ces bons moments de télé en ta compagnie !

"Juste une dernière chose..." Les mémoires de Colombo", Michel Lafon, 2006