Interview : Les Bodin’s
Avec les Bodin’s, vous oubliez la formule nul n’est prophète en son
pays ; En effet, les « Bodin’s » sont les stars adulées en Touraine
et en Pays Berrichon. Au point que la « Private joke Bodin’s »
fonctionne à tous les coups dans la région.
Comme quoi, la fameuse France de Jean Pierre Pernault avait su
acclamer les Bodin’s, Mère et Fils bien avant qu’ils nous arrivent
à Paris il y a déjà plusieurs années. Alors, à votre tour
courrez, rattraper cet éventuel retard au Palais des Glaces pour leur
nouveau spectacle
« Les Bodin’s Bienvenue à la Capitale » de Vincent Dubois et Jean
Christian Fraiscinet.
Christian qui vivait précédemment dans les jupons de sa mère s’est marié avec Claudine puis il est parti vivre à Paris. C’est alors un peu « la botte de foin qu’à fait basculer la remorque" ?
Après 5 années de séparation, grâce à l’émission « Y a que la vérité qui peut pas plaire à tout le monde », il va tenter de renouer avec Maria.
Et comme dirait Maria, du coup c’est un spectacle qui « détend l’agacement »
Vous avez su innover avec vos personnages burlesques en proposant de nouvelles aventures à votre duo Mère Fils ?
Le burlesque naissant du décalage, il nous semblait intéressant de sortir les Bodin’s (Mère et Fils) de leur campagne profonde et de les confronter à la modernité parisienne.
Du coup c’est un spectacle qui s’adresse non seulement à toutes les tranches d’âge mais il contente aussi bien les citadins que les ruraux.
N’êtes vous pas agacé de l’amalgame (sur l’affiche) avec les Vamps en raison du look de Maria ?
Effectivement au départ la comparaison était inévitable mais vu le succès populaire remporté par "les vamps", c’était plutôt de bon augure pour nous.
Puis au fur et à mesure des spectacles, les Bodin’s se sont faits leur propre nom.
Vincent, vous avez été inspirée par une rencontre, une fameuse Maria du même âge que votre personnage qui avait chuté en solex. Cette inspiratrice était venue par la suite assister à l’une de vos représentations, quelle fût son appréciation ?
Maria, qui avait un grand sens de l’humour, fut très honorée d’être devenue l’héroïne d’un spectacle. Elle disait même en parlant de moi : « Avec le fils à Robert (Mon père), "J’vais bentôt être aussi connu que la mère Denise ! »
D’ailleurs, si elle n’avait pas apprécié le spectacle, je ne l’aurais pas continué. En effet, je n’aurais voulu en rien peiné ou offusquer cette dame pour qui j’ai une grande tendresse et un grand respect.
Vous qui connaissez particulièrement bien les Bodin’s pourriez vous expliquer l’attachement particulier que le public leur réserve ?
D’abord, les personnages parlent à tout le monde, ils rappellent à tous un voisin, une voisine, un oncle, une tante ou quelqu’un que l’on a croisé quelque part.
Ensuite, les Bodin’s, sous leurs airs bourrus, ont un bon sens terrien à toute épreuve, et ils disent souvent tout haut ce que les gens pensent tout bas.
Ils ont également le gros avantage de rassembler autour d’eux un public de 4 à 117 ans en traitant parfois des sujets graves par le rire et ça, les gens en ont plus que besoin.
De plus, au milieu de ces fous rires, se glissent des moments d’émotions d’une grande humanité, entre cette vieille mère acariâtre à la dent dure mais au cœur tendre et ce fils de 50 ans à la naïveté touchante.
Malgré votre succès, on ne vous voit sur aucun plateau de TV, est-ce un choix de votre part ?
Bien sûr que non, ce n’est pas un choix de notre part mais la place dans les programmes consacrés à l’humour est assez restreinte. Toutefois nous travaillons sur plusieurs projets télé, notamment une série d’émissions courtes (Style Deschiens) intitulée « Webcam chez les Bodin’s ».
Vincent et Christain, je vous remercie et je vous laisse le mot de la fin
Nous venons d’apprendre que nous prolongeons au Palais des Glaces au-delà du 31 Décembre donc merci à tous ceux qui sont venus et merci à tous ceux qui vont venir !!!
Bises Bodinesques... signé Vincent et Jean Christian