Seras-tu là ? pose en fait cette question : Et s’il existait un moyen de revenir dans le passé et d’effectuer un geste à un instant décisif où le bonheur était possible ? Qui n’en a pas rêvé ?
Un roman stupéfiant. Une histoire d’amour bouleversante. Du suspense. Tous les ingrédients sont réunis dans ce livre pour qu’une fois ouvert, vous ne puissiez plus vous arrêter de le lire.
Entretien avec un auteur qui somme toute est bien sérieux et n’apprécie pas tellement les mots de la fin puisqu’il n’a pas jugé bon d’en laisser un seul, comme un simple « au revoir ».
1 - Bonjour Guillaume. Seras-tu là ? est votre quatrième roman. Depuis 2004, vous en publiez un tous les ans. Faut-il prévoir l’achat d’une bibliothèque qui ne sera remplie que de vos livres ?
Tout en m’imposant un rythme de travail régulier, je ne me fixe pas de calendrier impératif pour la parution de mes romans. J’écris au rythme de mes idées.
2 - Amour, suspense et surnaturel semblent être vos thèmes de prédilection. Ecrivez-vous déjà pour vous ou pensez-vous à la réaction de vos lecteurs en imaginant une histoire ?
J’essaie toujours d’écrire des livres que j’aimerais lire en tant que lecteur. . Quant au surnaturel, c’est juste un prétexte pour aborder de façon ludique des thèmes en apparence plus graves comme le deuil, le temps qui passe, les rapports de couple, le lien de filiation, le sens que l’on donne à sa vie.
3 - Des Alpes-Maritimes, vous êtes passé en Lorraine pour y exercer pendant quelques années comme professeur. Qu’avez-vous appris ou retenu de cette période ?
J’enseigne toujours l’économie à mi-temps dans les Alpes-Maritimes. C’est une discipline qui me passionne. Ça me permet de trouver un équilibre entre d’un côté l’imaginaire de ma vie d’auteur et de l’autre le côté concret de l’économie.
4 - Vos livres sont vendus à des milliers d’exemplaires, traduits en plusieurs langues et les droits d’adaptation de l’un d’entre eux (Et après) ont été achetés par Fidélité Production. Vous comptez dépasser Marc Levy en notoriété ?
La notoriété en tant que telle ne m’intéresse pas. Ce qui me fait plaisir et me motive : recevoir des témoignages de lecteurs qui me disent que mon livre a compté dans leur vie.
5 - Vous êtes trentenaire et peut-être encore un peu chien fou. A dix ans, imaginiez-vous qu’un jour vous risqueriez de « choper le melon » à cause de votre plume ?
Non. Question d’éducation et d’entourage.
6 - Qu’évoquent pour vous Eros et Thanatos ?
Il est vrai que mes histoires tournent autour de l’amour et de la mort, mais c’est le cas de la plupart des écrivains depuis des siècles, non ?
7 - J’aime particulièrement la phrase de Einstein qui annonce un de vos chapitres « Asseyez-vous une heure près d’une jolie fille, cela passe comme une minute. Asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, et cela passe comme une heure. C’est cela la relativité. » Croyez-vous qu’il existe un monde parallèle au nôtre ?
Je crois au monde de l’imaginaire, au monde de la fiction qui offre une échappatoire à la routine et au quotidien.
8 - A un certain moment, vous faites défiler les années rapidement. Pourquoi avoir choisi certains évènements marquants plus que d’autres ?
Ce sont les événements de l’actualité qui ont compté pour moi et qui sont importants dans la conscience collective : l’assassinat de John Lennon, le mur de Berlin, l’affaire Clinton/Lewinski, le onze septembre.
9 - Vous citez Desperate Housewives. Pour décrire des opérations chirurgicales comme vous le faites dans votre livre, avez-vous pris des cours en regardant Urgences ou Grey’s anatomy ?
Comme beaucoup, je suis passionné par la qualité de certaines séries anglo-saxonnes de qualité : Six Feet Under, LOST, 24 heures chrono, The West Wing. C’est là que se trouvent aujourd’hui les narrations les plus innovantes, les sujets les moins formatés et les auteurs les plus inspirés. Et c’est vrai que je m’inspire parfois de leur rythme, de leur découpage et de leur façon de créer un suspense.
10 - Je vous offre les mots de la fin...
Seras-tu là ? ...