Quatre des cinq adolescents appréhendés dans le cadre de l’enquête sur l’incendie criminel du bus à Marseille sont placés sous mandat de dépôt et seront présentés vendredi devant le juge d’instruction, qui devrait les mettre en examen. Le plus jeune a été remis en liberté, il sera entendu en tant que témoin assisté. Tout au long de leur garde à vue, les mineurs ne se sont pas démontés, ils ne sont pas passés aux aveux ; tout juste ont-ils admis des actes personnels en lien avec l’incendie. On les décrit comme des enfants égarés dans leur univers de jeux vidéo, qui auraient agi par mimétisme, en réaction avec des faits similaires en région parisienne la semaine précédente. Hormis le plus âgé, ils n’ont jamais eu affaire à la justice auparavant, ils étaient scolarisés. Une cinquantaine de personne a bloqué la circulation dans leur quartier pour protester de l’innocence des suspects. Ils risquent trente ans de prison, pour incendie volontaire, avec circonstances aggravantes. L’affaire, qui a provoqué une vive émotion parce qu’une jeune femme s’était retrouvée prisonnière des flammes, a déclenché une réaction immédiate de la part du gouvernement, qui a conduit la police à procéder à des interpellations dans les quarante-huit heures.