Mélanger les couleurs avec Kaolin

Mélanger les couleurs avec Kaolin

Kaolin. Si ce nom ne vous dit rien, vous avez sûrement déjà entendu Partons vite (si tu veux bien). Si, si. Je vous aide : « Allez danse, danse, viens dans mes bras/ Allez tourne, tourne, reste avec moi/ Allez partons vite si tu veux bien, dès le jour/ Le soleil brille très haut tu sais/ Mais j’aime ça, je t’attendais/ Alors partons vite si tu veux bien/ Sans retour... ». La chanson passe en boucle sur plusieurs radios, le clip est diffusé sur les meilleures chaînes musicales.

Alors bien sûr, vous pouvez vous dire qu’il s’agit d’un énième groupe qui chante une chanson d’amour comme il en existe des milliers d’autres. Exact, vous avez raison. Cette chanson parle d’amour. Mais différemment. Avec légèreté. Avec luminosité. C’est juste l’extrait d’un album qui contient bien autre chose que les sempiternelles plaintes d’ados acnéiques.

Kaolin mérite que vous lui fassiez une place de choix parmi vos albums préférés. Kaolin, un groupe de rock aux envolées lyriques.

Entretien avec Ludwig Martins, chanteur et guitariste du groupe :

1. Bonjour Kaolin. Le groupe est composé de quatre garçons comme les Beatles. Comment et où vous êtes-vous rencontrés ?

Salut LE MAGUE. Effectivement, nous sommes bien quatre dans le groupe : Guillaume, June, Olivier et moi-même, Ludwig. Petit rappel, June et Guillaume sont frangins, je connais la petite famille depuis tout petit. Olivier, je l’ai rencontré au lycée, on était dans la même classe en seconde. On avait déjà commencé à faire quelques chansons sans avoir vraiment de batteur, heureusement Olivier est venu à une de nos premières répètes. On ne s’est plus jamais quittés !!!!!!!


2. Pourquoi avoir changé de maison de disques ?

La question serait plutôt : « pourquoi vous êtes vous fait virer de votre maison de disques ? » (rires)
Je suppose que les maisons de disques (major) ne croient plus trop au développement. On avait déjà bien entamé la composition de notre 3eme album, mais il faut croire que les boss ne croyaient pas trop au projet !!!!
M’enfin, nous, on est super contents aujourd’hui !!!!

3. Qu’est-ce que cet album, Mélanger les couleurs, a de différent par rapport à vos précédents opus ?

Pas mal de choses ont changé !!!! On a fait un énorme travail avec Edith (cf. Edith Fambuena, productrice des Valentins, Daho, Bashung, Pauline Croze...) et Annika - nos productrices - pour vraiment suivre le sens et l’orientation des chansons (si la chanson est folk, si elle est lumineuse, ou au contraire si elle est un peu plus sombre, plus électrique, on a fait attention au sens des textes ainsi qu’à l’interprétation) toujours aller dans la direction de la chanson.

4. Observez-vous un rituel pour la création de vos chansons ?

Nous avons nous aussi, comme notre bon vieux gaulois, un grand chaudron magique avec quatre grandes louches. Nous y mettons une composition assez basique (guitare acoustique + voix, généralement) apportée par l’un d’entre nous. Puis nous rajoutons chacun d’autres ingrédients, on touille. La chanson devient ainsi kaolinienne.

5. « Partons vite » tourne en boucle sur Europe2 et sur d’autres radios. Une déclaration d’amour qui plaît à beaucoup. Pourquoi à votre avis ?

Ca ne serait pas justement parce qu’il y a une jolie déclaration d’amour que ça plaît beaucoup ? Les histoires d’amour impossibles touchent forcément tout le monde de près ou de loin. On reçoit pas mal de messages nous disant « merci, cette chanson me rappelle un bon moment de ma vie », les gens se retrouvent dedans.

6. On vous compare à Manset, à Dylan, à Neil Young. Pourtant, avec vos compositions, vous semblez défier quiconque semble vouloir vous coller une étiquette. Kaolin est inclassable ?

On nous case aussi dans le post rock, pop rock, dernièrement compost rock. Les gens, surtout en France, ont besoin de comparaison, ont besoin de coller une étiquette. Nous, on va dire qu’on fait simplement du rock, après il est vrai que les artistes que tu cites nous ont beaucoup influencés, mais heureusement il y en a des centaines d’autres, on écoute énormément de musique, de tous les horizons. Après est-ce que Kaolin est inclassable. Bin oui, y’a intérêt !!!!! (rires)



7. L’intro de « Fais semblant » dépote un max. Lequel d’entre vous en est à l’origine ?

L’intro de « Fais semblant » s’est faite très naturellement. Je crois qu’Olivier a envoyé du bois avec sa batterie, nous on a suivi chacun notre tour pour créer des paliers. On avait vraiment envie de garder une certaine tension parce que, encore une fois, la chanson nous le demandait. C’est très live, très direct, un vrai bonheur à jouer sur scène.

8. « Mélanger les couleurs » se veut une chanson militante ?

II arrive que sur nos albums il se trouve une petite chanson « coup de gueule ». Le premier titre était « Devant ce site », sur le deuxième il y avait « Plage et gasoil » et là, sur le troisième on peut retrouver « Mélanger les couleurs ». Ce ne sont pas vraiment des chansons militantes au sens propre mais plutôt un constat à un moment donné.

9. « Je reviens », « Chercher des poux », « Sur le cœur », « Belle évidence » mais il faudrait toutes les citer. Dans quoi trempez-vous votre plume pour écrire avec autant de grâce et si justement ?

Dans un encrier !!!!! hahaha
C’est très compliqué de répondre à cette question. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a quelques années nous avons rencontré Sylvain Vanot avec qui nous avons travaillé sur quelques textes. Il nous a fait prendre conscience de pas mal de choses dans l’écriture. On en profite pour le saluer et le remercier de nouveau.
Pour ce qui est de l’inspiration, comme on dit, ça peut être des images, des sentiments, des moments de la vie.

10. Kaolin, je vous laisse le mot de la fin...

Merci à toi pour commencer.
Beaucoup de concerts sont à venir. Il est très important pour nous de défendre notre album sur scène... On peut retrouver ces dates sur notre site ou sur notre site myspace !!!

Mélanger les couleur, Kaolin, At(h)ome
Crédits photo Rodolphe Michard
Le site officiel des artistes
Le site myspace

Mélanger les couleur, Kaolin, At(h)ome
Crédits photo Rodolphe Michard
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