Révérence, Henri Salvador

Révérence, Henri Salvador

A 90 ans, Henri Salvador revient sur le devant de la scène avec un album intitulé Révérence. Un changement de label, puisqu’il a signé chez V2, et des titres quasiment originaux et l’éternel jeune homme nous la joue voix de velours en véritable crooner.

La majorité des titres ont été enregistrés à Rio de Janeiro, un rêve qu’Henri voulait concrétiser depuis des années. C’est Jaques Morelenbaum, assisté de Marcelo Saboia, qui était à ses côtés pour la réalisation de la session brésilienne. Les deux hommes travaillent depuis des années sur ses albums. Michel Coeuriot a collaboré à la session parisienne ; les derniers albums de Laurent Voulzy et Alain Souchon sont aussi passés entre ses mains expertes. Quant à Mino Cinelu (percussionniste de Miles Davis, Dizzie Gillepsie ou encore Sting), pour la session new-yorkaise, il a aidé à l’enregistrement de la reprise de Ray Charles « Alléluia ! Je l’ai dans la peau » en réunissant la fine fleur des musiciens de jazz de la ville.

Henri Salvador s’est résolument entouré des meilleurs, ainsi le pianiste Joao Donato. Un fait exceptionnel car, habituellement, Joao ne joue plus que pour ses propres productions. Deux jolis duos sont également sur Révérence. Le premier est « Cherche la rose » qu’il interprète avec Caetano Veloso. Cette chanson composée par Salvador et René Rouzaud avait précédemment connu le succès grâce à Marlène Dietrich. Le second est « Tu sais je vais t’aimer » avec Gilberto Gil. L’adaptation française de cette composition est de Georges Moustaki.

Comme Henri Salvador le talentueux souhaitait une couleur plus jazzy pour certains morceaux, Michel Coeuriot a réuni les meilleurs musiciens français. « L’amour se trouve au coin de la rue » écrite par Claude Moine alias Eddie Mitchell en est un très bel exemple.

Henri avoue que « l’inspiration ne m’a jamais abandonnée » et nous parle d’amour mêlant sa voix magique au son des instruments et on en redemande. Lui qui n’a «  pratiquement jamais quitté le devant de la scène » française annonce déjà qu’il donnera des concerts après les élections présidentielles.

Sa Révérence ? Une référence à n’en pas douter.

Révérence, Henri Salvador, V2