Morts dans un transformateur EDF : Un an après

Morts dans un transformateur EDF : Un an après

Le 27 octobre 2006 marquera le 1er anniversaire de la mort de deux adolescents dans un transformateur EDF, risquant l’électrocution en espérant échapper à la police. Ce décès survenu quelques jours après une repartie véhémente de la part du ministre de l’Intérieur au sujet de la jeunesse en banlieue, fut le prélude à près d’un mois de violences nocturnes dans de nombreux quartiers, contraignant l’État submergé par les troubles et les déprédations quotidiens, à décréter le couvre-feu, puis l’état d’urgence. Le gouvernement, pour calmer le jeu, a promis une enveloppe financière importante et des aides substantielles, mais si une tranquillité relative est revenue avec les fêtes de fin d’année, puis avec la contestation sociale et politique à l’encontre du projet CPE, mais la paix reste fragile. Depuis quelques jours, sans doute en raison de l’anniversaire de l’événement, mais aussi à cause d’une gesticulation spectaculaire des forces de l’ordre, de nouveaux incidents font craindre une explosion nouvelle dans les zones sensibles. Les associations déplorent la distribution malhabile des subventions, et le manque de volonté politique à apporter une réponse appropriée. AC le Feu a présenté mercredi un cahier de doléance rédigé cet été lors d’une tournée dans la France entière à la représentation nationale, mais n’a pas été reçue par le Président de l’Assemblée. Dans la nuit de mercredi à jeudi, à Montreuil et à Nanterre, des individus cagoulés se sont emparés de bus pour y mettre le feu.

L’ascenseur est resté coincé à cet étage,
Il faut monter à pied, c’est long et fatigant ;
C’est la faute à ce type au visage arrogant
Qui voit de son palier tout à son avantage.

Et grâce à lui, on est plongés dans le potage,
Aussi je vais sans plus tarder jeter le gant
Car il n’est plus question de rester élégant,
S’il ne veut pas plus tôt procéder au partage.

Ainsi la France a fait les frais pour son attrait
De ce conflit latent dont j’ai fait le portrait :
Par là, elle a perdu le cœur de son génie.

Trouver sa place est le souci de ses enfants,
Donnons leur aujourd’hui l’avenir qu’on leur nie
Sinon vous connaîtrez le sort des éléphants !