Chirac en Chine : Romancero

Chirac en Chine : Romancero

Le Président français est arrivé à Pékin mercredi pour une visite officielle en Chine. Pendant quatre jours, de nombreux dossiers économiques seront abordés, car la part de marché de la France en Chine est de seulement 1,4%, et Jacques Chirac entend qu’une dynamique s’est déclenchée, insuffisante, mais sérieuse. Dès son arrivée, il a exhorté les entrepreneurs français à être conquérants sur ce marché, aujourd’hui et demain. Il s’est fait un devoir de donner l’exemple, et ce n’est pas par hasard que l’on apprend la signature de plusieurs contrats, 70 nouveaux appareils et une chaîne de montage en ce qui concerne Airbus, 500 locomotives de fret pour Alstom, deux compagnies qui auront à cœur de redorer leur blason terni récemment. Depuis son précédent voyage en 2004, le nombre d’entreprises françaises travaillant avec la Chine est passé de 3500 à 7000, et c’est un enjeu majeur pour le chef de l’État, qui invite ses compatriotes à redoubler d’efforts. Mais cette intrépidité qu’il espère communiquer au commerce extérieur français n’ira pas sans considérations politiques, par exemple pour la négociation de quatre réacteurs nucléaires où Areva est mis en concurrence avec l’Américain Westinghouse, ou l’assouplissement du régime en ce qui concerne les droits de l’Homme, qui seront forcément au centre des débats dans la préparation des grands évènements que prépare le pays, les Jeux olympiques en 2008 et l’exposition universelle deux ans après.

Avec pour but de faire un sort aux concurrents,
Le Président aussi doit mouiller sa chemise :
Il paraît que la Chine est la terre promise,
Sur ce marché, soyons présents en conquérants.

Voyageur de commerce aux contrats sidérants :
Cinq cents locos par-ci ( la remise est comprise )
Quelques avions par-là quand pour cette entreprise,
Ses soucis pour l’emploi sont toujours récurrents !

Pendant ce temps, en France, on courbe un peu l’échine
Quand nos vaillants cousins font tourner la machine,
Car le prix des produits français nous est fatal.

Pourrait-on retrouver un esprit de conquête
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Sans quoi on se prépare à faire un jour la quête !