Ségolène, royale dans le Débat

Ségolène, royale dans le Débat

Le second débat télévisé destiné à permettre aux candidats socialistes à l’investiture de leur parti s’est déroulé mardi soir selon des règles sensiblement identiques au précédent, mais dans un format plus court d’une demie heure, et en autorisant des interventions inopinées de la part des tribuns, pourvu qu’elles soient parcimonieuses. Ces innovations destinées à soutenir le rythme de l’émission n’auront malheureusement pas permis de rendre le programme plus vivant. Il était consacré aux questions de société, cheval de bataille de Mme Royal qui s’était déjà fait remarquer par des propositions iconoclastes, comme l’encadrement militaire des primo-délinquants, ou l’instauration de jurys tirés au sort pour suivre l’action des élus. Pour la plupart des commentateurs, la candidate a particulièrement brillé, en expliquant d’une voix très assurée ses prises de position, mais il faut remarquer que les conditions l’avantageaient cette fois-ci, tant sur le plan dialectique que d’un point de vue mise en scène.

On l’attendait sur le terrain de la querelle
Pour vanter l’instruction en force des soldats,
Mais les rapports n’ont pas dû plaire aux candidats,
Tant le débat, ce soir semblait bâti pour elle !

Très droite au centre, elle a paru très naturelle,
Déjà dans un meeting, parlant de ses dadas
En état pour briguer le plus beau des mandats,
Mais pas pour voir le bien-fondé de la marelle.

La surprise est venue au cours de l’émission,
Sans insister vraiment sur la proposition
De faire à nos enfants un nouveau patrimoine.

Sur la gauche à l’écran, le moins bon c’est bien lui :
À fond sur le projet, obstiné comme un moine,
Mais la lumière au fond du trou, n’aura pas lui.