Ménage à Trois

Ménage à Trois

Un premier débat télévisé est organisé mardi soir pour que chacun des trois candidats à l’investiture du Parti socialiste puisse faire valoir ses différences et les points forts de son projet pour la France, dans le domaine économique. Dans un décor volontairement neutre, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ont évoqué le retour de la croissance, la diminution des inégalités, le souci porté à l’environnement dans un pays qui se destine sous la magistrature de l’un d’eux au plein emploi. Sans surprise, Mme Royal a insisté sur les initiatives régionales et la valeur du travail, le ministre de l’Économie de Lionel Jospin sur la capacité de la France à rebondir, et le chef de file des partisans du non au référendum européen de 2005 sur le partage et l’égalité.

Les temps futurs pour tous les trois sont peints en rose
Dans un pays privé de son pouvoir d’achat,
Ça va changer, c’est sûr, grâce à notre œil-de-chat
Sur le plateau télé que la croissance arrose.

Pour le moment, ce faux débat est bien morose,
Tout le monde est d’accord sur ça : pas de crachat !
Mais à ce compte, on ne verra, non pas un chat
Dans les bureaux de vote atteints par la chlorose.

À l’un, le chiffon rouge, et le mot délicat
N’est laissé à regrets ce soir qu’à l’avocat,
Alors c’est la leçon que fait la pimprenelle.

Chacun est dans son rôle, et l’ennui nous étreint,
Il n’est pas dit, si le parti veut croire en elle
Que l’avenir aussi, ne soit un peu restreint.