J’y Suis, J’y Reste

J'y Suis, J'y Reste

C’est aujourd’hui que les 2000 conseillers nationaux de l’UMP se réunissent pour arrêter le programme de leur parti pour les élections législatives qui suivront les présidentielles, en juin. Vendredi dernier, Les Échos avait publié trente mesures pour changer la vie des Français, mais le service de presse de Nicolas Sarkozy a maintenu le suspense en indiquant que ce n’est pas définitif. Si le préambule de ce projet rend hommage au président de la République, en particulier sur la baisse du chômage au cours de son quinquennat, le candidat putatif du parti a voulu insister sur la rupture par rapport à la présente législature, ce n’est pas une fracture avec nos idéaux sociaux, c’est une volonté de faire autre chose et autrement, a rectifié François Fillon, conseiller politique du président de l’UMP lundi devant la presse. Pour autant, ce premier pas pour engager la lutte à venir n’est pas directement tourné vers le prochain scrutin, puisque le parti de la majorité présidentielle n’a pas choisi son candidat, encore hésitant par rapport aux deux grands courants qui le constituent. C’est donc à point nommé que Le Nouvel Obs produit un entretien avec Bernadette Chirac, qui estime que cinq ans, c’est bien court pour son mari qui ne paraît pas atteint par la limite d’âge : en le comparant à son prédécesseur, la première dame de France lui trouverait même après son second mandat des allures de jeune homme. Elle confirme néanmoins que le chef de l’État n’a pas pris sa décision, qui sera rendue publique au début de l’année en fonction des circonstances, mais dictée par l’intérêt de la France, une décision importantissime !

C’est leur tour à présent d’exposer un programme
Qui se défend de faire un peu revenez-y,
Mais leur chef, pour mieux se démarquer a choisi
Pour mener son combat, d’en faire un épigramme.

Or, le vieux lion qui se dessine en hologramme,
Prêt, derrière une estrade est-il déjà moisi ?
On n’ose imaginer pour lui un sort cosy
Car cinq ans, c’est bien court s’il n’a pas pris un gramme.

Oui, c’est vrai qu’il faut faire autre chose autrement,
Mais ce n’est plus si clair pour un gouvernement
De souffler en douceur le vent de la réforme.

Les candidats devront tenir jusqu’au printemps,
Et l’on verra alors qui tient vraiment la forme
Pour l’emporter enfin, mais toujours pour un temps.