Le trou du cul de l’E-monde

Le trou du cul de l'E-monde

C’est la première fois que cela m’arrive, mais ce soir j’ai honte d’être PD, comme éclaboussé par la bêtise dans son expression la plus dégueulasse, l’intelligence dans son cri le plus muet, comme violenté d’appartenir au même pôle d’orientation sexuelle qu’un pauvre type analphabète, très laid, grotesque, pathétique, écrivant comme un balai de chiotte mal emmanché, une petite raclure primitive qui pollue la douceur de l’air angevin par ses déjections hâtivement griffonnées avec les pieds.

Quel peut être le drame intime de celui qui se fait appeler « Léon Lili » ? « Léon » comme Bloy le sale catho intégriste qui fait bander les mégrétistes, « Lili » comme un petit couinement nauséeux d’un Arthur de la radio invisible, mais encore plus piteux. Quelle est cette douleur qui rend aigri et ballonné du cerveau ?

Quel est cet orphelin du talent qui colmate les courants d’air de sa pensée par des diarrhées pleines de revanches inutiles sur une mocheté congénitale. Quelle est cette conscience profonde de sa propre petitesse qui donne la force à ce petit enculé binoclard de cracher sur tout ce qui le dépasse et qu’il ne comprend pas ?

Ni drôle, ni spirituel, ni subversif, ni touchant ou autres, on observe sur son site ses exhibitions gratuites, ses mises en scène foireuses, ses courses folles pour exister, pour tenter d’envahir un créneau minuscule, celui de la médiocrité triomphante ou de la bassesse insipide.

Tombé par hasard sur son petit lupanar de la branlette intellectuelle, ce rendez-vous solitaire pour étudiant névrosé à la recherche de sa propre disparition programmée, j’ai navigué sur ces e-pages espérant une lueur, ne serait-ce qu’une ligne pour sauver toutes les autres, arrachant l’once d’un sourire dans le magma et la boue la plus répugnante, mais rien.
De microscopiques délires égotistes, une construction virtuelle précaire pour petite « fiotte » de province moquée dans son village. Une petite queue recourbée vers les abysses qui se la joue follasse de droite pour faire son originale.

Des mots qui ont l’odeur d’un pet de lapin constipé, une énergie du « pas pour moi », une verve de l’impuissance créatrice, une vasectomie littéraire qui nous plonge dans un bain séminal non reproductif, une méchanceté qui ne convainc personne mais qui signifie le mal-être, l’abandon et la crampe aux neurones d’une petite chose gluante pas aimée.

Léon Lili en a rêvé, il a su trouver les mots pour convaincre sa vieille tante de lui payer un hébergement Internet pour y folâtrer avec lui-même en toute impudeur. Il a tout fait pour avoir l’impression d’écrire comme ses idoles nazillardes mais rien n’y a fait.

Léon Lili montre son cul dilaté à défaut d’autre chose de plus littéraire, en espérant se faire bourrer de compliments et d’encouragements, il a les couilles bien remplies de haine et de suffisance béate.

Léon Lili exhibe un désespoir et une solitude qui sautent aux yeux. Sa mort est proche, étouffé par son propre vomis lexical.

La merde binaire de Léon Lili

La merde binaire de Léon Lili