Le Grand Cirque

Le Grand Cirque

Un grand coup de filet a été lancé mercredi dans le quartier des Musiciens à l’heure du laitier pour arrêter les auteurs présumés des violences à la suite du refus d’obtempérer d’un automobiliste dimanche dernier. Cinq suspects avaient donc été localisés, les forces de l’ordre ont bouclé le quartier à cinq heures et demi pour les intercepter. La presse aussi, avait dépêché un certain nombre de moyens humains et techniques, elle a fait état de brutalités policières ; selon un journaliste de télévision, qui a requis l’anonymat, plusieurs personnes se sont plaintes d’avoir vu les policiers investir brutalement, à l’aurore, leur logement, avant d’expliquer qu’ils s’étaient trompés d’endroit.
La Direction générale de la police nationale a annoncé avoir ordonné une "analyse" de l’opération après la parution d’informations de presse sur ces débordements présumés. Le maire des Mureaux s’est dit outré : "On me parle des pouvoirs étendus du maire mais je n’ai été prévenu qu’à 7H45 de l’intervention de la police alors que l’ensemble des médias étaient présents dès 05H30". Le ministère de l’Intérieur a démenti avoir été à l’origine de la présence des journalistes. Sur les cinq personnes recherchées, une seule a effectivement été appréhendée.

Quand la police est là en masse, on voit partout
Une grande inquiétude où l’ordre est volubile,
Car la loi n’a jamais la main vraiment habile
Et sans rien dire, on joue aussitôt son va-tout.

Les coups ont plu très vite, on se cache et surtout
On essaie en un mot d’être un peu plus mobile
Que la force est brutale et quelquefois débile ;
Pas vu, pas pris, il faut de bons mollets c’est tout.

Alors, on a pu voir beaucoup de journalistes
Car les préfets, parfois ne sont pas formalistes
Et il vaut mieux que tout soit bien organisé.

Qui les a prévenus ? Pas moi, dit le ministre !
Mais les suspects ont pris du champ tout bien pesé,
Ils sont partis avant ce scénario sinistre.