Thank You for Smoking

Thank You for Smoking

Lobbyiste séduisant et ambitieux, Nick Naylor met son charme, son talent et son sourire au service de la société Big Tobacco pour contrer les ravages de la politique de prévention contre le tabagisme. De conférence de presse en talk-show télévisé, il défend l’indéfendable... mais peine à convaincre son ex-femme qu’il peut être un bon père pour son fils.

Sorti en France le jour de mes 22 ans, Thank You for Smoking fut un beau cadeau d’anniversaire. L’histoire commence in media res : on découvre Nick Naylor sur un plateau de télévision entre le responsable d’un institut sanitaire et un adolescent rendu chauve par la chimiothérapie. En trois coups de cuillère à pot, le brillant tchatcheur ridiculise ses opposants et réussit à faire croire au public que les grands producteurs de cigarettes sont résolus à dissuader les adolescents de fumer. Brillant lobbyiste que ce Nick, donc.

Mais ce dernier a aussi un fils de douze ans que l’on découvre derrière son pupitre d’écolier, paniqué lors de la traditionnelle journée où les parents viennent expliquer à la classe de leur enfant toute la beauté de leur métier. Et lorsque Nick entre dans la classe après avoir croisé un pompier en tenue d’intervention, son fils le supplie : "s’il te plaît, papa, ne gâche pas ma vie..."

Si son exposé du jour sur son job de lobbyiste n’a pas fait fureur, Nick va parvenir à emmener son fils en Californie, où il doit accomplir quelques missions : convaincre un agent de réaliser un clip où deux stars sont en train de fumer et corrompre le cow-boy Marlboro qui se meurt du cancer de ne rien dire sur l’industrie du tabac...

Tiré d’un roman de Christopher Buckley (Salles fumeurs), Thank You for Smoking est le premier long métrage de Jason Reitman, fils d’Ivan Reitman, un incontournable du cinéma comique américain, puisqu’il réalista entre autres le mondialement célèbre SOS Fantômes. On y retrouve un peu de l’héritage du père avec de nombreux gags visuels bien appuyés que je ne vais pas énumérer ici pour ne pas gâcher votre plaisir. En tout cas, ce premier long métrage est une réussite et je vous encourage à le visionner dès que possible !