Le XI^ème Sommet de la Francophonie, qui doit se tenir à partir de jeudi 28 septembre à Bucarest, a pour ambition de donner la priorité à la langue française au sein des réunions diplomatiques où les pays anglophones ne sont pas représentés, ce qui permettrait au français d’accéder réellement au statut de langue internationale, un rang qu’il occupe en fait de façon officielle dans les différentes organisations internationales comme l’ONU ou l’Unesco, dont le siège est d’ailleurs situé à Paris.
Cette manifestation intervient au lendemain de la décision de l’Union européenne d’admettre dans ses rangs la Roumanie et la Bulgarie au 1er janvier 2007, tout en les plaçant sous stricte surveillance. Le président français Jacques Chirac est arrivé mercredi à Bucarest où il doit effectuer une visite officielle, avant d’assister au sommet qui accueille jeudi plus de 60 pays mais déjà terni par une vive polémique sur la participation du Liban. En effet, la venue du président libanais Émile Lahoud n’a pas été souhaitée par la France à cause de ses affinités avec la Syrie. Son ministre de la Culture Tarek Mitri a été reçu par la présidence roumaine "dans le cadre d’une réunion bilatérale", cet imbroglio diplomatique permettant à tous de sauver la face et de préserver les rapports avec le Liban, un acteur essentiel de la francophonie au Proche-Orient durement touché par la guerre au cours de l’été dernier.