Alors quoi ? Il suffirait de se montrer quasi nue pour appâter les fans ? Trop facile ! Cet album détone parmi tous ceux qui tombent dans les bacs plus rapidement qu’une feuille morte. Ne cherchez pas du Delerm mou du genou ni de l’angélique Raphaël, encore moins du Bénabar chroniqueur rigolard ! Non, l’ex-punkette de 17 ans débarquée sur la scène française en 73 s’est changée en femme à la séduction diabolique : voix grave chantant tour à tour en français, en anglais et en espagnol, des mots envoûtants sur des rythmes captivants.

Et la Medeiros nous entraîne, sans que nous y prenions garde, dans les méandres de son cœur qui battrait comme le nôtre au son de l’amour ou du désamour. Il suffit de prêter l’oreille à « L’ailleurs », « Plus jamais le velours et la soie/Les larmes, le feu de toi en moi/Plus jamais ce plaisir, cette mort./Cette nouvelle vie, cette douleur infinie ».

Bien sûr, elle est toujours entourée de son équipe de fidèles boys (trois titres sont cosignés par Jacno) mais quand on l’entend reprendre « My heart belongs to daddy » avec Etienne Daho, on se plaît à croire que cette chanson mythique de Marilyn n’a été créée que pour elle. Aux oubliettes Monroe !

N’attendez pas l’hiver pour faire main basse sur ce petit bijou de chansons rock mâtinées de reggae (« The alien »), de new wave (« Lonely lovers ») ou divinement seventies (« For you »). Si l’été était Voulzy, l’automne risque fort d’être Medeiros.

Elli, Elli Meideros, V2

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