"Indigènes" méritait bien un poème

"Indigènes" méritait bien un poème

En 1943, alors que la France tente de se libérer de la domination nazie, le parcours de quatre "indigènes", soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique.
Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l’armée française, foi en la liberté et l’égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main.




Indigènes

C’est un aspect sans gloire au fond de notre histoire
Et qui ne vient jamais aux yeux du promeneur,
Que ces soldats d’ailleurs tombés au champ d’honneur
Pour remettre à la France, entier son territoire.

Le concours de ces gens est devenu notoire
Grâce à ce film qui vient pour donner la teneur
D’un sacrifice, et si c’est le fait d’un gêneur,
L’oubli est le chemin qui mène au purgatoire.

Il fallait bien qu’on donne un prix à la valeur
Qui fit l’éclat de ces combattants de couleur,
Mais on a recouvert leur don d’un tissu sombre.

Depuis, le mot bougnoule a pris le sens qu’on sait
Pour liquider ce faix trop lourd qui nous encombre,
Mais demain, on verra leur destin comment c’est !