Prix Marseillais du Polar 2006

Prix Marseillais du Polar 2006

C’est au cours des désormais traditionnelles
TERRASSES DU POLAR à Marseille et à Septèmes, dont la
6e édition se tenait les 22 et 23 septembre dernier
dans le cadre de La Fête du Plateau, qu’a été attribué
le 3e PRIX MARSEILLAIS DU POLAR : remporté cette année
par Jean-Christophe Duchon Doris pour son roman "Le
cuisinier de Talleyrand" aux éditions Julliard.

Rappelons que tout l’intéret de ce prix est d’être
aussi transparent que l’homme invisible himself !
Résumons : Un jury de 7 lecteurs marseillais
recrutés sur lettre de motivation, et qui au cours
d’un débat public modéré par Hubert Artus - célèbre
critique littéraire - élit le roman noir/policier de
l’année parmi ceux de la cinquantaine d’auteurs
présents aux Terrasses !

Un chèque de 1500 euros, offert
par le "Crédit Mutuel Méditerranéen", récompense
l’heureux lauréat ; ce qui est rarement de trop quand
on sait ce que gagnent les auteurs de talent...

Après le Parisien Thierry Criffo (J’aime pas les
hommes qui couchent avec ma mère/ed.Le Masque)et la
Toulonnaise Karine Giebel(Terminus Elicius/ed.La vie
du rail), c’est enfin un Marseillais qui remporte ce
prix de valeur, avec au final 3 voix contre 2 voix
pour Xavier-Marie Bonnot(La voix du loup/ed.L’Ecailler
du suD)et 2 voix pour Maureen O’Brien(Les fleurs sont
plus faciles à tuer/ed.HB).

Outre ces trois romans, trois autres romans étaient
également en lice pour la finale :

Les pourritures terrestres, par Henri-Frédéric
Blanc, ed. du Rocher.

Meurtres pour rédemption, par Karine Giebel, ed.La
vie du rail.

Dernier combat, par Sylvie Cohen, ed.Après la lune.

Que dire enfin du grand vainqueur ? Je laisse la
parole à Pierre-Henri Puech, l’un des 7 jurés :

"Pour moi, "Le cuisinier de Talleyrand" est un livre
qui se parcourt et s’apprécie avec nos cinq sens. A sa
lecture, on a l’image de l’intrigue, avec ses couleurs
de soieries et ses noirceurs de charbon, le touffeur
des cuisines et leur lueur blafarde, les flammes des
fourneaux ou la lumière éclatante, brillante pour les
cours et leurs plafonniers de cristal.

On a le son de
l’intrigue avec les bruits des casseroles ou la
musique des danses, on a ses odeurs de parfums et de
mets. On se surprend à tater les taffetas et la
souplesse des viandes. On a son goût en alerte, à
cause de celui des sauces et du sang. On sort de ce
roman étourdi, un peu tournoyant comme le Vienne
décrit, avec un sentiment de brutalité du genre humain
et un arrière goût de vengeance machiavélique. Un
livre à part, extraordinaire, à mon - voire "mes" -
sens.

Voilà ! Vous n’avez plus qu’à vous ruer chez le
libraire pour vous régaler de ce roman rare.