"On n’est pas couché" de Ruquier triomphe sans idées

"On n'est pas couché" de Ruquier triomphe sans idées

"On n’est pas couché" la nouvelle émission de Ruquier sent le réchauffé et ça marche ! Pourquoi s’embêter dans la recherche d’un concept télé novateur alors que son mix entre plusieurs émissions de Talk Show fait les mêmes scores ou plus que le "Tout le monde en parle" de Thierry Ardisson.
Le triomphe de la télé sans idées pose une vraie réflexion sur le petit écran et son avenir. Analyse et critique made in "Le Mague".

"On n’est pas couché" ressemble à plusieurs programmes déjà diffusés sur les antennes des grandes chaînes, un peu de "Tout le monde en parle", un soupçon de "La méthode Cauet", un rien de "On ne peut pas plaire à tout le monde" et beaucoup de "On a tout essayé" et vous avez le non-concept Ruquiste du Samedi soir avec la patte de Catherine Barma, la productrice historique d’Ardisson.

D’après ce qu’on lit au générique Philippe Vandel fait partie des trois Rédacteurs en chef de cette émission sans saveur tournée en différé dans un décor dénué d’identité.
Trois invités en même temps, des pseudo chroniqueurs stars parmi les plus déjà vus du moment dont Zemmour et Michel Polac et une chronique finale pathétique de Jean-Luc Lemoine, le service public offre à Ruquier une vitrine de complaisance et de fausse force polémique qui fait passer l’ancienne émission de l’homme en noir pour une voiture de grand luxe remplacée par une mécanique laide et poussive.

Ruquier n’est pas Ardisson, le chansonnier peine à jouer les grands meneurs de polémique de haut vol.
On a l’impression d’assister à un pérpétuel best of, rien de nouveau, rien de frais, rien de pertinent, tout juste un collage grossier d’opportunistes qui semblent eux-mêmes s’ennuyer fermement.

Samedi dernier on pouvait voir ceux qu’on voit partout, ceux qui sont sur les bonnes listes, ceux qui ont des amis journalistes bien commodes, ceux qui n’ont pas forcément d’oeuvre mais à qui on offre de larges promotions pour des raisons de copinage et de jeux de réseaux.

Yann Moix mal rasé avec sa tronche d’enfant battu et son faux air de Peter Lore, Guy Bedos et sa jolie moumoute blanche dans un sketch poussif en live, Isabelle Mergault fatiguée elle-même des copinages ruquériens qui l’obligent à être toujours présente sur les plateaux du comique présentateur, Eric Zemmour qui mouline son discours prémâché de manière quasi mécanique et Michel Polac qui traîne son aigreur d’écrivain raté comme une croix bien trop lourde.

Rajoutez à cela un clin d’oeil aux soeurs (clonées ?) Massenet, une visite de courtoisie d’Eva Darlan sans rien connaître de son actu et des fausses prises de bec, le tout dans une gratuité absolue.

Aucun débat de fond, aucune analyse même superficielle et surtout aucun moment un peu fort, émouvant ou culte.

"On n’est pas couché" de Ruquier donne envie de bailler, de rejoindre vite la couette, d’aller au cinéma, au théâtre, de faire une bon dîner avec ses amis mais surtout pas de rester devant la télé le Samedi Soir.

"On n’est pas couché" de Laurent Ruquier, tous les Samedi soir en deuxième partie de soirée.

"On n’est pas couché" de Laurent Ruquier, tous les Samedi soir en deuxième partie de soirée.