Il m’a offert quelques DVD de sa collection parmi les 400 films dans lesquels il a tourné.

Sauf que moi, je ne les avais pas même ouverts, laissant l’emballage plastique vierge prouver la chasteté de mon regard.

Alors, il a utilisé les grands moyens... Invitation à l’AVANT-PREMIÈRE de Le Pouvoir du sexe , reprise comme vous l’avez compris du Pouvoir de l’argent de Claude Chabrol avec ajouts multiples de scènes de sexes.

Pour une première, c’en était une : j’allais donc voir mon premier film porno sur grand écran, dans un cinéma « normal », en présence des acteurs, des acheteurs potentiels cravatés bien comme il faut (directeurs de diffusion de canal +, TPS, etc...), et de quelques journalistes de la presse spécialisée (hot vidéo surtout).

Je m’attendais à vivre une petite partouze après... Mais point du tout ! Juste un super cocktail dînatoire avec petits fours et foies gras aux figues avec des hommes (essentiellement oui) bien apprêtés et fort civilisés.
Même pendant le film, tout le monde se tenait, petit doigt sur la couture et appareils rangés dans le pantalon, écoutant attentivement des dialogues exaltants...
En fait, je ne suis pas si ironique que cela, parce que si on coupait largement les scènes de sexe (excessivement longues à mon goût), on récupérerait un court métrage marrant avec de belles actrices et un scénario qui se tient à peu près.

Je n’ai pas tellement de points de comparaison avec d’autres films, mais j’ai trouvé deux scènes de sexe très belles :
  Une scène avec Alban Ceray (le grand copain de Richard Allan) qui manipule doucement le clitoris d’une actrice (franchement, je suis pas fan d’Alban, un peu vieux pour moi, mais j’aurai bien aimé être à la place de la demoiselle). Mon voisin était d’accord avec moi sur l’aspect excitant de l’image.
  Une scène avec un acteur nommé HPG qui a de magnifiques fesses (et le reste du corps suit d’ailleurs), tournée en lumière bleue, d’un peu plus loin que les autres scènes (et ça permet de respirer tout de même). Il est censé s’agir d’une scène de sexe conjugal « classique » et l’ambiance est du coup assez tamisée, presque « amoureuse »... Très esthétique, limite photographique, cette scène est de très loin la plus belle du film

Pascal Saint James

L’acteur principal, Pascal Saint-James, tient bien la route, c’est le cas de le dire.

Pour le reste, à la fin du film, j’avais plus envie de vomir que de relations sexuelles, le mal de mer que le sexe en feu : voir des mouvements de va-et-vient en gros plan devient vite très abstrait, et écoeurant.

Je conclurai donc en disant que chacun fait ce qui lui plait mais je préfère faire du sexe que voir des sexes, et qu’un mètre de long pour une érection, c’est avoir les yeux plus gros que le bas ventre.

J’M.

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