« Taormina »... Rien que de prononcer ce mot, l’eau vient à la bouche. Un Murat, ça se goûte, ça se re-goûte encore et encore car à chaque nouvelle fois, la magie opère différemment.
Depuis quelques jours déjà, vous entendez « Caillou » sur les ondes et vous pouvez d’ailleurs en découvrir le clip en allant à cette adresse-ci.
Mais se contenter d’un seul titre pour définir cet album serait trop simple et surtout, un sacrilège. Bien sûr, on dirait du Murat et certains ne se priveront pas de le répéter et de l’écrire et pourtant.

La mort est très présente dans ce disque, l’amour qu’on donne avec tellement de parcimonie aussi, ainsi que la fin d’une liaison. Néanmoins, cela sent bon le frais comme le renouveau du printemps.
L’artiste a changé de label, passant de chez EMI à V2. Un besoin de renaissance artistique ? Une régénération personnelle ? Quoi qu’il en soit, le son de Taormina est plus blues que rock ; la langue française et les arrangements ont été travaillés avec le plus grand soin ; aucune jolie Carla ou Camille en quête de reconnaissance ne l’accompagne ; seule sa voix grave résonne, accompagnée avec grâce et élégance sur certains morceaux par une choriste, Laure, et c’est très bien comme cela.
Taormina est brut, sans les fioritures commerciales que certains emploieraient à dessein pour plaire au plus grand nombre.

JL Murat distille son parfum petite touche par petite touche et il vous faudra parfois le sentir à plusieurs reprises pour en découvrir toutes ses fragrances. « Caillou » a été jeté pour ouvrir le bal mais il vous suffira de bien écouter « Maudits », « Billy », « Gengis » et bien sûr, « Accueille-moi paysage » pour vous rendre compte que Murat a toute une palette nuancée à son actif.

Le nouveau Murat est arrivé, oui, et c’est toujours du Murat : unique.

Taormina, Jean-Louis Murat, Scarlett Productions Editions, V2 Music

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