Oui, je suis candidat au prochain jury du prix de Flore !

Oui, je suis candidat au prochain jury du prix de Flore !

Chers amis, je le dis solennellement je me porte candidat au jury du Prix de Flore 2003, j’y engagerai ma probité, mon intégrité et ma haine du copinage, le seul véritable virus qui cancérise le petit milieu des lettres. Ayant appris par mes petits camarades de Chronicart (31 mars 2003) que le précédent groupe allait être dissous, je prends les devants pour être sûr que ma candidature sera retenu...

Le site officiel du café de Flore

Des jurys tournants dans les prix littéraires ? C’était l’appel lancé voici quelques semaines par Marianne, pétition à la clef. On doute que l’Académie Goncourt change ses statuts pour autant, mais le Flore s’y met : un nouveau jury sera composé à la fin du printemps, et siègera uniquement pour le prix 2003 (le 10e) avant d’être à son tour remplacé. Les têtes historiques (Beigbeder, Viviant, Taddeï et compagnie) restent bien sûr dans les parages, mais ne siègeront plus. Coup solitaire ou premier d’une longue série ?Chronicart.

Voici donc mal lettre officielle à Frédéric Beigbeder qu’en toute transparence, je me permets de partager avec vous nombreux public d’internautes qui m’aimaient, qui m’admiraient ou les deux réunis :

Cher Frédéric Beigbeder de chez Flammarion, Voici...

J’ai l’honneur par la présente de te faire officiellement part de ma candidature afin d’intégrer le prochain jury du prix que tu as fondé avec quelques autres voilà quelques années, sous le patronage de ce gros monsieur sympathique - dont j’ai oublié le nom qu’il me pardonne, grisonnant et souriant venu des pays de l’Est, qui est aussi propriétaire de la Closerie des Lilas, endroit béni où je bois parfois des bières et surtout du champagne hors de prix avec Renaud Séchan, havre des luxures mondaines où je me rends à l’anniversaire privé de journalises célèbres que je tutoie...

Tu me connais, je suis un modèle d’entièreté et d’incorruptibilité, je ne suis gouverné par aucune volonté pécuniaire, rattaché de près ou de loin à aucune sorte de média, ni journal, ni télé, ni magazine, ni même revue, je suis l’archétype du jeune type trentenaire, bien fait de sa personne, brun ténébreux qui pourrait être la mascotte d’un mouvement indépendantiste (lettré) à lui tout seul.
Oui j’aime les livres, j’en lis beaucoup car je fais partie des services de presse depuis quelques temps. J’ai ce don merveilleux qu’on me jalouse (surtout Yann Moix), je sais parfaitement comprendre un texte, je peux aisément en en faire des synthèses rapides et argumentées.

Je ne suis gouverné par aucune sorte d’idéologie politique, ma bannière c’est l’histoire littéraire, rien d’autres, le people aussi pour détendre c’est mon côté bessonien. Je n’ai aucun passé trotskiste comme Lionel Jospin, négationniste et antisémite comme...(ah oui, c’est vrai on me menace de procès si je le révèle, donc oublie cette phrase). Je suis marié à une juive, ma maîtresse est arabe et je couche avec pas mal de rousses et de blacks pour ne pas faire sectaire. Donc inattaquable là aussi. (je peux être homo sur demande)

En toute modestie, j’ai plusieurs recommandations de grands noms de la littérature pour faire pencher la décision en ma faveur, un vélo de Laurent Fignon offert par Christian Laborde, une carte postale faite par mes soins dédicacée par Michel Houellebecq lui-même me proposant de faire avec moi un livre de collages, une crème Biactol de Maurice G Dantec avec la marque de ses dents, un paquet de capotes offert par Guillaume Dustan dont il ne s’est jamais servi mais qu’il a griffonné, un livre dédicacé par tes soins de Mémoire d’un jeune homme dérangé que j’ai offert à un jeune écrivain pas doué, et cerise sur le gâteau, Lolita Pille m’a fait une pipe monumentale (j’ai des photos, il ne faut jamais oublie d’immortaliser les pipes qu’on nous fait) aux Bains douches, il y a six mois environ, et ose dire que cela ne compte pas ce genre de gâteries !?

Alors que certains prennent la cause du people, que d’autres sont inrockuptibles, que d’autres encore circulent en voiture de James Bond dans Paris, moi je choisis le créneau de monsieur tout le monde dans ce jury pas populaire, je serais la voix des lecteurs, ceux qu’on ne voit jamais dans les émissions littéraires, ceux qui achètent les livres en librairies ou en supermarchés, ceux dont tout le monde se moque.

Je crois savoir que la genèse du Prix de Flore était d’instaurer une cérémonie, décalée, provocatrice, si possible polémique et drôle, je suis donc ton homme, quoi de plus naturel en somme que ce soit moi plutôt que quelqu’un d’autre qui votera comme les prédécesseurs. De toute façon ce ne peut être Daphnée Roulier, Yann Moix, Lolita Pille, Johnatan Lambert, Florian Zeller, Valérie Tuong Cuong ou Stéphane Million (...) sinon les gens crieraient au scandale.

Merci de m’avoir lu et même entre les lignes cher Frédéric. Je te prie d’agréer l’expression de mes sentiments dévoués si tu me prends et amusés, si tu ignores ma candidature.

Littérairement, ton futur gros membre préféré, F V-T

Ps : pour terminer voilà ma proposition de 13 jurés, merci d’en prendre bonne note :

- Gérard Oberlé

- Philippe Di Folco

- Frédéric Vignale

- Akli Tadjer

- Alexandre Millon

- Caroline Joly

- Philippe KREBS

- Fred Sauton

- Anna Mougalis

- Christine Van de Putte

- Sophie-Anne Brissaud

- Latifa Bennari

- Pierre Derensy

Le SNOB, le site non officiel de FB

Un bref rappel historique... Le Prix de Flore fut fondé le 10 mai 1994 dans le but de couronner un auteur au talent "prometteur". Les critères de sélection étant l’originalité la modernité et la jeunesse. Composé de 13 journalistes - aux opinions diverses et variées - le jury se distingue par son indépendance, sa liberté, son insolence.
C’est au mois de novembre que le Prix est remis lors d’une soirée au café de Flore. Mr Miroslav Siljegovic, président d’honneur, remet au lauréat un chèque de 40000 frs ainsi qu’un verre de Pouilly gravé à son nom, à consommer sans modération durant un an sur l’une des tables centenaires du Flore. Chaque année, un petit exercice attend le lauréat, écrire une nouvelle ayant pour sujet : la soirée du prix de Flore.

Le SNOB, le site non officiel de FB

Un bref rappel historique... Le Prix de Flore fut fondé le 10 mai 1994 dans le but de couronner un auteur au talent "prometteur". Les critères de sélection étant l’originalité la modernité et la jeunesse. Composé de 13 journalistes - aux opinions diverses et variées - le jury se distingue par son indépendance, sa liberté, son insolence.
C’est au mois de novembre que le Prix est remis lors d’une soirée au café de Flore. Mr Miroslav Siljegovic, président d’honneur, remet au lauréat un chèque de 40000 frs ainsi qu’un verre de Pouilly gravé à son nom, à consommer sans modération durant un an sur l’une des tables centenaires du Flore. Chaque année, un petit exercice attend le lauréat, écrire une nouvelle ayant pour sujet : la soirée du prix de Flore.