5:55, Charlotte Gainsbourg cinq sur cinq !
La trentaine va rudement bien à Charlotte Gainsbourg. L’adolescente timide de "La petite voleuse" ou de "Lemon incest", la fillette discrète et craintive, est devenue une femme resplendissante, actrice reconnue, fière de son patrimoine artistique et s’est faite un prénom au seul mérite de son talent.
Rentrée 2006, la Charlotte la plus célèbre de France sort 5 :55, l’album de la maturité, de la consécration à n’en pas douter.
Charlotte a mis son temps pour enfanter cet album et s’est entourée des meilleurs en France et en Angleterre. Le résultat est un petit bijou fait aux petits oignons.
Produit par l’homme qui s’occupe de Radiohead, Mac Cartney et Beck, 5:55 est le timing idéal, le recueil de mélodies dont on rêvait sans plus oser l’attendre depuis "Charlotte Forever" qui nous avait mis l’eau à la bouche il y a trop longtemps.
Charlotte Gainsbourg c’est d’abord une voix puis un phrasé reconnaissables entre mille, cette manière d’enrober la langue et de la faire couler sans effort avec l’harmonie parfaite, totalement maîtrisée et contrôlée.
On est époustouflé par la force tranquille de cet album novateur qui, même s’il rend hommage à ce que la pop et le rock font de plus élégant et imaginatif, est avant tout l’objet musical d’une artiste unique, à la personnalité marquée.
5:55 est l’album de la rentrée, il est tellement supérieur à tout ce qui se fait, ce n’est pas une "fille de" qui chante mais une artiste à part entière qui a toutes les légitimités.
Charlotte et son équipe peuvent être fiers, "The operation" est réussie, Charlotte, telle qu’elle est, enchante, chaque titre est un oasis de volupté tranquille, de douce sensualité. On est sous le charme et on sait d’ores et déjà que le bébé va être très très bien accueilli, autant par les critiques que par le public.
On en redemande de ces morning songs qui s’écoutent du soir au matin...
Un disque BECAUSE MUSIC