The West Wing

The West Wing

The West Wing, devenue "A la Maison Blanche" dans sa version française, met en scène la vie quotidienne d’un Président américain, démocrate, et surtout le quotidien de son équipe de collaborateurs les plus proches, installée dans l’aile ouest (the west wing, en anglais) de la Maison Blanche.

Chaque personnage a une personnalité forte, sans tomber dans la caricature ni l’héroïsme. Et tout un chacun essaye forcément de se retrouver dans les qualités des protagonistes. On se rêve à avoir la clarté de C.J. Cregg, l’humour de Toby Ziegler, la connaissance des dossiers de Sam Seaborn et Josh Lyman, le sang-froid de Charlie Young et Leo McGarry, et peut-être l’intelligence du President Josiah Bartlet. Une intelligence qu’on peut voir à chaque fois qu’il témoigne de sa profonde foi, incarnation des valeurs américaines et de sa très grande ouverture d’esprit démocrate. C’est aussi ce registre qui laisse croire que les Etats-Unis d’Amérique peuvent être source d’inspiration. En tout cas, malgré l’angélisme qui y règne, cette série fait aimer la politique.

Pour résumer, The West Wing traite ni plus ni moins du difficile art de concilier pragmatisme, humanité, intelligence et popularité, avec le leitmotiv de Léo Mc Garry, Secrétaire Général de la Maison Blanche : "c’est à son éthique qu’un homme se mesure". Ainsi, de grands sujets de société comme le racisme, l’éducation, la santé, l’homosexualité, la vente des armes y sont largement abordés au même titre que les problèmes de politique intérieure et extérieure ou que les relations intimes de chacun des personnages. Quelques exemples...

* L’éducation

Le financement de l’éducation est l’un des cheval de bataille du gouvernement Bartlet : le staff réfléchit aux moyens de garder les jeunes enseignants dans le public et CJ affirme même si le gouvernement possédait 900 millions de dollars, les Etats-Unis construirait les 9 meilleures écoles du monde.

"L’éducation c’est notre bien le plus précieux, l’éducation, c’est la base de tout, on n’a pas beosin de petits changements mais d’un gigantesque remaniement. Toutes les écoles devraient être des palaces, tous les profs devraient vouloir atteindre la perfection, ils devraient avoir des salaires de PDG, l’enseignement devrait couter une fortune au gouvernement et absolument rien aux citoyens, tout comme la défense nationale. Ca c’est ma position... L’ennui c’est que je ne suis pas Merlin l’Enchanteur." (Sam Seaborn, directeur-adjoint de la communication)

* Le racisme

Avec la relation qui unit Charlie (jeune homme noir) et Zoey (jeune fille blanche), le racisme constitue l’un des arcs majeurs de la série : dès l’épisode 6, les menaces néo-nazis à l’encontre du jeune couple font leur apparition. Il en sera à nouveau question dans plusieurs épisodes jusqu’à la tentative d’assassinat dans le dernier épisode de la saison 1. Le racisme envers les latinos est lui aussi développé dans l’épisode "Navigation Céleste".

* L’homosexualité

L’administration Bartlet lutte pour l’acceptation sociale de l’homosexualité : Sam et Toby s’efforcent de faire admettre à des représentants de l’Etat-Major que les homosexuels doivent être ouvertement acceptés dans l’armée. Cependant le fait que cette position du gouvernement aille à l’encontre de l’opinion publique les oblige à être prudent sur la question...

* La religion

Parmi les membres du staff cohabitent différentes religions : il y a des juifs, des protestants et des catholiques. De plus, le parti démocrate se caractérise par la défense des libertés, des croyances et des différences ; ainsi, l’administration Bartlet combat ardemment le fanatisme religieux dès le premier épisode. Et Joshua Lyman, Secrétaire Général adjoint, ne se dérange pas pour faire de l’humour religieux (ce qui n’est pas toujours bien accepté aux USA) : "Madame, le Dieu pour lequel vous priez est trop occupé à être inculpé pour fraude fiscale." Enfin quand le président lui-même, fervent catholique, s’emballe et se montre prêt à utiliser la puissance militaire américaine "telle la foudre divine", le Secrétaire Général de la Maison Blanche n’hésite pas à dénoncer l’horreur fanatique de tels propos, puis ajoute : "on ne peut pas executer des personnes et ne pas en éxecuter d’autres suivant l’humeur de la Maison Blanche et du bureau ovale ; c’est cruel et insensé."

Pour conclure, on peut relever des dialogues merveilleusement ciselés, comme celui-ci, que je vous laisse découvrir :
Josh : "Tu adores gagner, n’est-ce pas ?"
Toby : "Oui, ça évite d’avoir à dire merci !"

Pour conclure, on peut relever des dialogues merveilleusement ciselés, comme celui-ci, que je vous laisse découvrir :
Josh : "Tu adores gagner, n’est-ce pas ?"
Toby : "Oui, ça évite d’avoir à dire merci !"