Alliances et vicissitudes de l’ex gauche plurielle

Alliances et vicissitudes de l'ex gauche plurielle

En vue de l’élection présidentielle de 2007, on peut d’ores et déja supposer qu’au moins 5 partis de gauche présenteront un candidat : Lutte ouvrière, la Ligue communiste révolutionnaire, le Parti communiste, les Verts et le Parti Socialiste. C’est donc mal parti pour une candidature unitaire comme celle de Mitterrand en 1981. Reste dès lors à trouver des alliés pour éviter une catastrophe semblable à celle du 21 avril 2002...

Le Parti Radical de Gauche (PRG) et le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) apparaissent comme les alliés naturels du PS dans cette bataille pour la conquête du pouvoir. Les Verts auraient sans doute une belle place dans une grande alliance mais c’est visiblement une vraie lutte interne à chaque fois pour savoir qui fera 3% le jour du scrutin ; bref, une vague candidature de témoignage qui semble inévitable quoique préjudiciable.

Ainsi, des négociations s’engagent dans les couloirs des partis de gauche : en échange d’une absence de candidat à la présidentielle, un certain nombre de circonscriptions devraient être réservées au PRG et au MRC pour les législatives. Mais rien n’est jamais gratuit et cette précampagne souterraine donne déja lieu à une guerre de positions : chacun avance ses pions et use de langue de bois pour masquer ses ambitions et aborder au mieux la dernière ligne droite des investitures.

Concernant le MRC, un accord en cours de négociation leur réserveraient trois circonscriptions considérées comme sûres, et le PS pourrait renoncer à présenter un candidat lors des élections municipales de 2008 dans le 11e arrondissement de Paris, dont Georges Sarre, Premier secrétaire du MRC, est l’actuel édile. Par contre, Jean-Pierre Chevènement semble vouloir jouer les trouble-fêtes puisqu’il a envoyé une lettre aux parrains de sa candidature de 2002 pour leur faire savoir qu’il se décidera à l’automne quant à une éventuelle candidature.

Du côté du PRG, c’est comme d’habitude un vaste bordel : alors que le Parti Socialiste avait conclu un accord réservant 34 circonscriptions, dont 15 aisément gagnables, aux centristes de gauche, Christiane Taubira a annoncé mercredi dernier sa candidature à l’investiture du PRG pour la présidentielle en précisant qu’elle ne se "lance pas avec la main sur le levier de la marche arrière". Levée de bouclier au PS qui souligne que l’accord avec le PRG "engage les deux partenaires y compris sur un candidat commun pour la présidentielle", puis réponse immédiate de Jean-Michel Baylet, le président du PRG, qui affirme qu’il est probable que son parti ne présente pas de candidat si un accord était trouvé avec le PS pour rassembler à gauche et qui rappelle que la décision du PRG sera prise lors d’un congrès extraordinaire le 21 octobre prochain.

Restera enfin à savoir qui pourra fédérer tout ce beau monde dans la course à l’Elysée... Il faudra quelqu’un de dynamique et d’innovant, portant un renouveau des idées et des pratiques, capable de fédérer des équipes nouvelles autour d’un projet tourné vers l’avenir et vers les Français.

Sé... Sé... Sé... Ségolène :-)

Sé... Sé... Sé... Ségolène :-)