Interview : Ayọ

Interview : Ayọ

AYỌ. Retenez bien ce nom. Son album, Joyful, est sorti le 12 juin. Après une semaine seulement, Ayọ était classée 12ième du top album. On la compare à Ben Harper. Cette jeune femme a tout pour elle : la beauté et la classe, une voix qui se prête magnifiquement à la soul et un talent phénoménal. Auteur compositeur interprète, elle a accepté de répondre à mes questions avec beaucoup de simplicité et d’humour.

1. Bonjour Ayọ. Qui a choisi votre prénom ?

Bonjour ! Mon père a choisi mon nom. Il est Nigérian de l’ethnie Yoruba. Mon nom veut dire Joie en Yoruba. Surtout n’oubliez pas le petit point en dessous du O, car sans cela veut dire oignon ! :)

2. Est-ce que c’est dans vos origines nigériane et gipsy que vous puisez votre musique ?

D’une certaine façon, oui. J’ai grandi en écoutant de la musique africaine, Fela, King Sunny Ade, mais aussi une multitude d’autres artistes tel que Jimmy Cliff, Pink Floyd, Aretha, etc. Mon père était DJ dans les années soixante dix et j’ai bénéficié de son amour pour la musique du monde entier et de ses vinyles aussi !

3. Depuis que votre album Joyful est sorti, on vous compare à Ben Harper. Comment réagissez-vous à cette comparaison ?

J’adore Ben Harper ! C’est une comparaison très flatteuse d’autant plus que je ne fais que commencer ma carrière avec ce premier disque. Je respecte énormément Ben Harper pour son talent et pour son intégrité.

4. Vos chansons sont douces-amères. Est-ce une souffrance d’écrire ou faut-il avoir souffert pour écrire des textes aussi beaux ?

Bien sûr qu’il faut avoir souffert pour pouvoir ensuite partager son expérience avec les autres. Mais pour moi la musique est au contraire une thérapie en quelque sorte. Et si dans le processus elle aide les gens, c’est encore plus fort.

5. Quand je vous écoute jouer, je suis sous le charme. Une fée s’est penchée sur votre berceau et a dû oublier le mien. Pourquoi avoir choisi la guitare comme instrument de prédilection ?

Une autre fée était penchée sur ton berceau - la fée du journalisme et de l’amour de la musique ! :) J’ai appris d’autres instruments avant d’arriver à la guitare (comme le violon et le piano). Mais j’ai découvert la guitare assez tard mais avec joie car je fais mieux corps avec cet instrument et surtout c’est facile de voyager avec une guitare ! :)

6. S’il fallait cataloguer votre musique, dans quels rayons faudrait-il la ranger ?

Il ne serait pas dans un rayon. Il serait dans un espace lounge avec un DJ qui jouerait tous genres de musique, parmi lesquels mon album ! J’appellerais mon genre de musique Soregafrofolk (a vous de deviner ce que ça veut dire ! :).

7. « And it’s supposed to be love”, “Only you”, “What is love ?” et bien sûr « Down on my knees”. L’amour est-il une source d’inspiration constante pour vous ?

Je crois que l’amour est toujours une source d’inspiration pour nous tous. Beaucoup de choses se passent dans le monde par amour ou par absence d’amour. Oui, ça m’inspire, mais dans le sens d’un amour universel et pas seulement dans un contexte romantique.

8. Plutôt que de vous demander de quel pays vous êtes, j’aimerais plutôt vous demander vers quels pays allez-vous ?

Ma mère est gitane et mon père a émigré du Nigeria en Allemagne alors ça me donne des fourmis sous les pieds. J’espère voir le plus possible de pays dans le monde. J’adore voyager et découvrir des cultures différentes.

9. Depuis que j’ai votre album, je l’écoute en boucle. Et je ne m’en lasse pas. De quoi êtes-vous la plus fière aujourd’hui ?

Merci. Je suis fière de ma famille avant tout, de mes amis et bien sur d’avoir travaillé longtemps sans me décourager pour finalement faire un album dont je suis fière aussi.

10. Chère Ayọ à la voix soul et magique, je vous déclare solennellement que je vous aime, vous et votre album. Je n’ai rien entendu d’aussi grandiose depuis des lustres. Je vous offre le mot de la fin...

Alors vous voyez donc que l’amour nous inspire tous ! Vos derniers mots me rappellent que nous sommes tous des amoureux de musique et c’est un honneur et un bonheur de pouvoir faire de la musique.

Ayo, JOYFUL, Polydor & Universal music

Le site officiel Ayọ