Les années ont passées, la Fête de la Musique a pris tout son essor, et le vinyle est devenu bande magnétique, puis CD, mini disque, et aujourd’hui, téléchargeable, et ce souci entraîne la confusion dans la tête de Jacky le propriétaire du STEREO CLUB, lui qui a survécu à la nouveauté du format, aux grandes surfaces, aux Virgin et Fnac... mais la boutique ne vend plus tellement, et déjà se profile son rachat par un grand opérateur téléphonique !

Mais la musique est toujours présente, à travers un groupe composé de trois filles :

Petra : la guitariste du groupe, elle, bosse chez un opérateur de téléphonie comme standardiste, où tout le monde est censé se tutoyer. Mal vue par son manager, elle ne mâche pas ses mots.

Chloé est la bassiste, son petit copain s’exprime en texto !

Raxxx est à la batterie, elle est bagarreuse ; son mot préféré : "Connard".

Le nom du groupe n’a pas été choisi : entre The avoir Fiscal Band ou The Bernard Pons Experience, le choix est cornélien. L’essentiel est d’être prêt pour le 21 juin, date à laquelle le concert se déroulera devant une Boucherie-Charcuterie.

Le cousin de Petra est amoureux d’une Vietnamienne, à qui il donne des cours de chinois. Une histoire d’amour est-elle possible alors ?

Ce troisième tome nous permet d’être plus proche de la boutique du Stéréo Club, plaque tournante de tout un univers musical qui circule, entre les amateurs, les nouveaux talents, celui qui dépose ses quelques CD fabriqués à la maison. Jacky est le pilier, celui qui a ouvert la boutique avec sa défunte femme, et dans ce volet, il est désorienté, ne sait plus ce qu’il fait, perd son appétit, perd le goût de vivre petit à petit, prêt à vendre le magasin au plus offrant.

La fin du Stéréo Club face au téléchargement sur internet ? ! Même si un client demande un vieux disque de Jazz, il n’y trouvera pas le dernier Phil Collins accessible sur la toile informatique.

Côté humour et dérision musicale, le groupe des filles et le cousin de Petra vont en fournir à foison !

Le Stéréo Club sait fêter le 21 juin sans complexe ! Le tandem Bourhis-Spiessert excelle dans le genre, et cette série est de plus en plus prometteuse ! Le scénario est sans faille, le passage d’une scène à l’autre et les dialogues sont d’une finesse irréprochable. Pas de demi-mesure, pas de croche inutile.

Le dessin de Spiessert sert agréablement le tout, particulièrement pour les transitions avec l’image des produits de la Boucherie-Charcuterie, sur des couleurs d’une grande simplicité.

Cet album reste à la portée (musicale) de tous. N’hésitez pas à lire cet album en stéréo !

LE STEREO CLUB - 21 juin (tome 3) - Bourhis (scénario) et Spiessert (dessin) - Dargaud/collection Poisson Pilote.