Marie-Antoinette guillotinée par Sofia Coppola / Sofia Coppola cuts the head to Marie-Antoinette

Marie-Antoinette guillotinée par Sofia Coppola / Sofia Coppola cuts the head to Marie-Antoinette

La "Marie-Antoinette" de Sofia Coppola est un ratage total. On manque d’adjectifs qualificatifs dans le champ lexical du désastre cinématographique pour dire combien ce long métrage poussif, de plus de deux heures, est ce que l’on a vu de pire dans le registre d’un regard américain sur l’Histoire de France, d’un non-scénario sans ressort dramatique qui se mord la queue, d’une réalisation sans la moindre idée ni audace, ni inventivité, ni maîtrise, qui repousse, à chaque micro séquence, un peu plus loin les limites du bon goût et de la bienséance.

Comment imaginer que des gens de Cinéma - du moins qui aiment un tant soit peu le Septième Art - aient peu avoir l’idée saugrenue et déplacée d’emmener cette tragédie filmique à Cannes, de mettre cet objet-là à côté de films d’auteurs, d’appeler cela autrement qu’un insipide téléfilm raté fait par une petite bourgeoise américaine peu douée, et qui aurait décidé de faire de la pellicule comme papa mais sans conviction ni aucun talent ?

"Marie-Antoinette" est un film puéril, sans scénario, sans mise en scène, sans point de vue. Sofia Coppola filme Versailles comme elle filmerait une arrière-"cour" de fast food ; elle regarde l’architecture française comme quelque chose qu’elle ne comprend pas, qui ne fait pas partie de son histoire. Elle voit Marie-Antoinette comme une sous-Paris Hilton, avec son petit chien sur le bras, dirige la Dauphine, puis la Reine, comme une héroine de "Sex in the City" ou de n’importe quelle sitcom de seconde zone.

Il n’y a pas un seul plan esthétique ou un peu joli pendant ces deux fois soixante minutes, navrantes d’académisme de la mollesse. Sofia Coppola ne semble pas être capable de faire un cadrage correct, un plan que l’on retienne.

Kirsten Dunst fait ce qu’elle peut pour sembler un peu autrichienne, un minimum française, puis Dauphine, puis Reine. Elle est juste montrée malheureuse, seule, mal aimée, perdue dans ce monde qu’est Versailles. On est comme l’actrice à l’image : on s’ennuie, on se lamente, et malgré les milliers de gourmandises pâtissières, les dorures, la belle vaisselle et les belles robes, rien n’y fait, rien ne vient combler le vide abyssal de cette production cucu la praline.

Je ne suis pas toujours d’accord avec Alain Delon - qui devait jouer le vieux roi - mais je comprends pourquoi ce dernier a refusé de participer à cette mascarade mièvre qui ne parvient ni à divertir, ni à émouvoir et encore moins à critiquer quoi que ce soit d’un univers pourtant ô combien propice à un regard acerbe.

Sofia Coppola a dû tirer au sort, entre la poire et le fromage, le nom de "Marie-Antoinette" comme prochain sujet de film, pour se perdre à ce point dans les méandres d’une documentation caricaturale sur l’histoire de la royauté française. Visiblement le sujet l’intéresse peu et elle n’est pas à la hauteur pour apporter un point de vue un minimum pertinent sur la manière dont la Reine dépensait son argent en fêtes, en bals masqués, en sa qualité de paysagiste des jardins de Versailles. Le film est à l’image du personnage censé représenter Louis XVI, mou et sans saveur, invisible, infécond (pendant les 3/4 du film) et insipide.

Une américaine, "fille de", se moque des français en se payant une grosse machine, un gros cadeau rose bonbon vulgaire et sans relief, une grosse meringue fadasse pour faire semblant de faire du Cinéma.

"Marie-Antoinette" est un spectacle honteux, absolument indéfendable. On n’ose même pas parler de la bande son Rock and Roll accolée à la truelle et en arythmie sur les images qui a un effet parfaitement ridicule et inutile.

Sofia Coppola a décapité une figure historique sans aucune compassion, sans avoir essayé de comprendre un peuple, une époque et un monde. Ce film innommable est la pire chose qu’on ait vu depuis longtemps et on ne peut imaginer que ce genre de navet soit le fer de lance d’un nouveau cinéma. L’affront est grand, aussi bien à l’Histoire qu’à la pellicule.

Parfois les chiens cinéphiles font des chattes myopes prétentieuses et dégénérées. Il n’y a pas d’hérédité du talent dans les grandes familles de Cinéma... CQFD.


Sofia Coppola cuts the head to Marie-Antoinette !

The "Marie-Antoinette" of Sofia Coppola is a total failure. We miss qualifying adjectives in the lexical field of the cinematographic disaster, to say how much this laborious film, of more than two hours, is what we saw of worse in the register of an American glance on the French History ! There is neither scenario, nor arises dramatic. The realization is without the least idea neither audacity, neither inventiveness, nor control, and pushes back, with each micro sequence, a little further the limits from the good taste and the propriety.

How to imagine that people of Cinema - I want to say people who claim to like and do Cinema - had the idea absurd to present this filmic tragedy in Cannes, to put this object beside films of authors, to call that differently that an insipid missed film for television, makes by a small little endowed American middle-class woman, who would have decided to make film like dad but without conviction nor no talent ?

"Marie-Antoinette" is a puerile film, without scenario, without setting in scene or point of view. Sofia Coppola films Versailles like she films a back-yard of fast-food. She looks at French architecture as something which she does not understand, which does not form part of her history. She sees Marie-Antoinette like an “under-Paris Hilton”, with her puppy on the arm, directs the Dauphine one, then the Queen, like a heroin of "Sex in the City" or of any bad sitcom.

There is not only one esthetical or a pretty scene during these twice sixty minutes, distressing of academism, of lethargy. Sofia Coppola does not seem to be able to make a correct framing !

Kirsten Dunst does what she can to seem Austrian, a little French, then Dauphine, then Queen. She is just shown unhappy, lonely, badly loved, lost in this world named Versailles.

We are like actress is : we are bored, we deplore, and in spite of the thousands of pastry makings and gildings, the beautiful crockery and the beautiful dresses, nothing there made, nothing does not come to fill the abyssal vacuum of this weak production !

I don’ always agree with the French actor Alain Delon - S. Coppola had proposed to him the role of the old King - but I understand why this last refused to take part in this masquerade which manages neither to divert, nor to move and even less to criticize anything of a universe however very favourable with a sour glance.

Sofia Coppola had to randomly choose, between two coffees, the name of "Marie-Antoinette" like next film subject, to lose itself at this point in the meanders of a crude documentation on the history of the French Royalty. Obviously S.C is not very interested by the subject and is not with the height to bring a relevant point of view on the Queen’s way of life, how she spent her money in festivals, masked balls, as landscape designer of the gardens of Versailles. The film equalizes the character supposed to represent Louis XVI : slackness and without savour, invisible, barren (during almost all the film) and insipid.

An American girl, "daughter of", makes fun of French by offering a large machine, a large pink gift vulgar candy and without relief, large dull meringue to pretence make Cinema.

"Marie-Antoinette" is an ashamed spectacle, absolutely indefensible. We don’t even dare to speak about the Rock’n’Roll soundtrack quickly coupled, and in arrhythmia, with the images which has a perfectly ridiculous and useless effect.

Sofia Coppola decapitated a historical figure without any compassion, without to have tried to include people, a time and a world. This unnamable film is the worst thing than we saw for a long time and we cannot imagine that this kind of turnip is the spearhead of a new cinema. The affront is large, as well with the History with the Cinema.

Sometimes, talented parents give birth to pretentious and degenerated short-sighted children. There is no heredity of the talent in the great families of Cinema. What it was necessary to show...