Interview de Dumas + live au Nouveau Casino de Paris

Interview de Dumas + live au Nouveau Casino de Paris

Dumas c’est le nouveau petit prodige québecois qui plaît beaucoup aux filles et a une sacrée énergie sur scène. Ce soir nous faisons fort sur "Le Mague" avec une interview exclusive de Dumas et une vidéo originale prise sur le vif de la scène du Nouveau Casino de Paris.
Dumas en texte et en images c’est tout de suite...

1. Bonjour.

Bonjour, ça va ?

Ça va. On peut commencer si tu es prêt ?

Ouais ! Je suis prêt, c’est bon.

Pourquoi juste un nom propre ?

En fait, quand j’ai commencé à faire des concerts dans ma ville natale, dans les petits bars, j’écrivais seulement Dumas sur les affiches donc c’est resté comme ça par la suite. Et du coup, je me suis dit que ça avait une connotation un peu anglophone, je préférais seulement Dumas.

C’est clair ? Mais tu peux m’appeler Steve quand même, ça ne me dérange pas.

2. Pour faire carrière dans la chanson, les Québécois doivent forcément conquérir le marché français ?

Oh non, absolument pas. Au Québec, j’ai une carrière et ça va très bien. Lorsque tu fais des musiques, t’imagines que tu pars, que cette musique te fasse voyager donc pour moi la France, c’est une expérience de plus. En tant que créateur, on espère toujours être écouté par le plus de monde possible, donc c’est un peu pour ça aussi. Mais je peux rester très bien au Québec, ils en seraient très heureux également. Rires. Parce qu’au Québec, la tournée, un jour tu te tannes un peu aussi parce que c’est toujours un peu les mêmes villes. Mais en France, c’est un peu classique.


3. Qu’est-ce qui te différencie de M, de Astonvila ou de Raphaël à qui on t’a comparé ?

Ben en fait, qu’est-ce qui me différencie... C’est une comparaison qu’on a faite que je trouve cool parce que c’est des gens qui ont des démarches uniques et qui ont leur truc et je respecte beaucoup ce qu’ils font. Par contre, c’est une très bonne question... Qu’est-ce qui me différencie ? Les chansons au départ parce que je n’ai pas la même plume qu’eux, je n’ai pas la même énergie non plus. Bon, au niveau de la musique, c’est pas tout à fait les mêmes trucs sauf qu’on a des liens communs, moi, j’aime beaucoup. En fait qu’est-ce que je fais ? Je fais du rock axé sur les mélodies... euhhh je travaille beaucoup les mélodies donc c’est un peu ça. Qu’est-ce qui me différencie ? C’est très dur. Faut m’écouter en fait ! Rires. Ah si, j’ai l’accent ! Rires. Rires


4. « Hélium », « entre Vénus et mon linoléum », « je suis à des années lumières », « j’ai perdu contact ». Tu planes naturellement ou tu fumes la moquette ?

Rires. Excellent ! C’est la meilleure qu’on m’ait posé ! Dans l’ensemble, assez personnellement, ce sont des musiques surtout qui éclatent la nuit. Je suis quelqu’un qui compose toujours les mélodies avant de commencer les textes donc souvent les mélodies, l’ambiance et l’arrangement vont amener le texte. Ceci dit, je suis quelqu’un d’assez solitaire. C’est un thème qui est très présent dans l’album. Mais je fume la moquette à l’occasion. Rires

5. Quand tu chantes, tu as une légère pointe d’accent. C’est pour ne pas que l’on te confonde avec Céline Dion ?

Rires. Oui, en effet. En effet. , C’est exactement ça. Ce qu’il faut dire présentement, c’est qu’au Québec, il y a toute une nouvelle scène, il y a toute une nouvelle chanson québécoise qui est très différente de ce que vous ici vous êtes habitués. Ce que vous connaissez du Québec, c’est la variété, les Céline, les Natacha St Pier etc. mais en réponse à cela il y a vraiment une nouvelle faune québécoise avec Les Trois accords, Les Cowboys fringants qui font une musique différente. Une musique qui est très loin de la variété et c’est un peu mon but aussi de faire connaître cette nouvelle chanson là. Mais je ne sais pas, je crois qu’il n’y a pas juste l’accent qui me différencie de Céline. Rires.

6. Qui a choisi de diffuser « J’erre » sur les ondes françaises ?

Je ne sais pas qui a pris la décision. Moi, j’écris des chansons et des albums et ensuite pour ce qui est de les extraire, à la limite, je m’en fous un peu parce que c’est pas mon but de pousser à la réaction. Au Québec, j’ai une carrière au départ qui n’est pas passée par les radios. Je suis quelqu’un qui est passé par les concerts. J’ai fait beaucoup de concerts pour me faire connaître. Je ne suis pas quelqu’un qui essaie d’écrire des hits-radio. Je me construis comme quelqu’un qui fait des albums, en fait.

7. Finalement, elle a rappelé ou tu n’avais toujours pas d’argent pour la rejoindre en Angleterre ?

Rires. Finalement, en fait, mon album est sorti en France et en Angleterre pour aller en Europe alors ça facilite les trucs. Bonne question ! C’est très bon !

8. Quelle est ta chanson préférée parmi toutes celles que tu as créées ?

Euhhhh. Bonne question. C’est toujours la dernière ou la prochaine je dirais, celle qui n’existe pas encore, celle qu’on veut écrire. Comme l’album Le cours des jours est sorti au Québec depuis déjà 3 ans, dans ma tête au niveau créatif je suis déjà ailleurs. Je reviens au Québec cet été pour enregistre un nouvel album. Je te dis, j’écris de nouvelles chansons mais je ne peux pas encore nommer de titres parce que c’est pas encore dans le béton.


9. Comment se fait-il que Marie-Annick Lépine soit venue chanter avec toi sur « Je ne sais pas » ?

En fait, la scène au Québec est quand même assez petite donc on finit inévitablement par se croiser. Je parlais tantôt de la nouvelle chanson québécoise. Il y a un respect entre les artistes et la collaboration avec Marie-Annick s’est fait un peu par hasard... A force de se croiser dans les concerts, c’est devenu une très bonne amie, je suis devenu ami avec les Cowboys et comme ça, un jour elle passe au studio et je lui ai demandé de venir chanter une pièce et elle a accepté. C’est aussi facilement comme ça. Ça pourrait être une de mes chansons préférées parce que Marie chante dessus. Je préfère sa voix à la mienne. Rires.

10. Comme chez les "Cowboys fringants", ils sont tous cousins ou presque, tu fais aussi partie de la famille ou pas ?

Rires. Je comme euhhhhhhhh un beauf éloigné. Rires. En fait, c’est comme ma famille, en effet. Ce sont des amis proches mais je n’ai pas de lien de parenté. Malheureusement, je n’ai jamais fréquenté aucun Cowboy fringant ni aucune Cowboy fringante. Rires.


11. Combien de temps faut-il pour enregistrer un album comme le tien ?

En fait, ça prend quand même du temps parce qu’au départ il y a les maquettes, on utilise plusieurs mélodies. Ensuite, personnellement je les choisis et ensuite je commence à travailler les textes. Les textes ça prend quand même du temps parce que euhh vu que j’ai plusieurs contraintes dues au fait qu’elles sont déjà écrites, parfois ça prend un peu de temps. Et moi, j’ai jamais passé beaucoup de temps. Pour le dernier, Le cours des choses, j’ai passé deux /trois mois en studio. J’aime bien faire plusieurs versions pour chaque chanson et choisir un air. J’aime le studio mais c’est un contact plus difficile. Je préfère de beaucoup la scène parce que je trouve que c’est la que les chansons prennent tout leur sens en fait.

12. Qu’est-ce qui est le plus difficile à créer, les paroles ou les musiques ?

Je dirais les paroles. Les musiques, c’est toujours une partie de plaisir, t’es avec ta guitare ou tes claviers et tu t’amuses seul ou avec des amis. C’est un peu étrange. C’est assez cool. Sauf que les textes comme je disais tantôt vu que j’écris les mélodies en premier, j’ai toujours des contraintes donc ça devient un peu un casse-tête. C’est choisir le bon mot, c’est choisir la bonne façon d’approcher le thème et c’est toujours au fur et à mesure... L’écriture du texte si c’est dans la séduction, c’est... bon ... c’est un peu moins plaisant que de travailler avec des musiciens, par exemple, évidemment.

13. Une chose m’étonne, Le cours des jours est paru en 2003 au Québec, il faut 3 ans pour traverser l’Atlantique ?

Rires. Oui, exactement. En fait, la raison est assez simple. Premièrement, je tournais au Québec et j’avais besoin de prendre de l’expérience en concert et aussi je sais travailler avec les bonnes personnes... En France... Au Québec je suis sur euhhh un réal’ qui me donne entière liberté et je tenais à avoir ce genre d’équipe en France aussi et c’est de trouver les bonnes personnes qui a pris 3 ans. Moi, je trouve ça court parce que ça m’a permis justement de tourner au Québec et d’acquérir de l’expérience et le concert est meilleur aujourd’hui qu’il n’était il y a 3 ans. C’est juste mieux pour moi et pour tous les Français. Rires.

14. Dans la chronique que j’ai écrite sur toi et qui est parue sur "Le Mague", je t’ai qualifié de Démon, ça te gêne ou pas ?

De démon ? Pourquoi ?

Parce que comme ils te comparent tous avec Raphaël et que tout le monde dit qu’il est un ange...

Ah Ah ah génial alors ! Rires

15. Comment vas-tu faire pour repousser toutes les jeunes femmes qui ne vont pas manquer de te sauter dessus après le concert ?

Rires. Parce que t’en es une de celles-là ?

Hé non, je vais louper le concert de ce soir et de demain.

Je sais pas, je sais pas... Ça me travaille un peu que tu m’aies posé cette question.... Rires. On verra, on verra... C’est toujours des bons problèmes ça !

16. Alors écoute, il est l’heure de se séparer...

Déjà !!!

Eh oui, déjà. Merci pour cet échange, c’était super sympa.

Mais merci beaucoup et si je te vois passer dans le concert... Je reviens à l’automne...


Je te laisse le mot de la fin...

Soyez curieux et venez découvrir la nouvelle chanson québécoise !

Le site officiel de Dumas.

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