Interview : FM

Interview : FM

Un nom énigmatique en forme de sigle musical, aucune photo de lui sur son album, un mystère planant... FM intrigue jusqu’au moment où l’on met son premier disque sur sa platine.
A partir de ce moment-là, c’est l’état de grace. Le mini album de FM est un bijou que l’on passe en boucle, qui crée une ambiance et dont on devient vite fan.
FM : l’écouter c’est l’adopter... faîtes l’expérience et vous serez séduit par le talent... et l’oreille de ce dandy mystérieux. A suivre !

1. Bonjour FM. Je dois dire que depuis que ta manageuse, la pétillante Camille Herbert, m’a fait envoyer ton disque 5 titres, il tourne en boucle sur ma platine Je ne suis pas devin mais je peux te prédire que "We can fly" sera un jour ou l’autre sera un sacré tube...mais qui es-tu donc ? On ne sait rien de toi, tu sembles cultiver le mystère, et tu arrives comme un ovni sur la scène pop parisienne. tout cela est bien étrange...

FM : Effectivement, je viens juste d’arriver. Une planète peu connue, ça ne vous dirait rien..."We can fly" parle de mon voyage jusqu’ici, justement.

2. Ton travail musical, acoustique sont à l’image de la pochette de ton CD, on dirait des montages, des collages surréalistes, des arrangements anachroniques. Le rendu assez années 80 de certains morceaux donne un sentiment de familiarité avec ton travail alors que c’est la première fois que l’on t’entend... C’est très troublant tout ça...

FM : A mon sens, faire de la pop, c’est avant tout faire des images. Il y a une cohérence entre celles que je réalise et ma musique parce que tout cela participe de la même impulsion créatrice.

Dans les chansons, l’imbrication de différentes références chronologiques et stylistiques finit par créer un flou un peu troublant, c’est vrai. On se demande d’où cette musique sort. Cela invite l’oreille à se reposer sur d’autres éléments musicaux, plus "stables", comme la mélodie ou l’harmonie par exemple. Leur conduite fait l’objet d’une attention particulière de ma part. J’essaie d’être le plus limpide possible dans l’écriture, sans pour autant être simpliste. Il y a un souci de singularité mais aussi beaucoup d’efficacité. D’où, je pense, l’impression d’évidence.

3. Il y a tant de maîtrise dans le placement de ta voix et dans la création globale de tes chansons qu’on a l’impression que tu as 10 ans de métier derrière toi ?

FM : Merci pour le compliment. J’ai appris la musique enfant de façon autodidacte, en jouant sur le piano de mon père, grand mélomane. Plus tard la guitare, les synthés et autres 4 pistes, la musique assistée par ordinateur. J’ai fait des études de musicologie à la fac de Rouen et d’écriture au conservatoire. J’ai surtout appris en questionnant la musique que j’aimais par une écoute active.

4. La pop anglaise semble être dans tes référents, dans ta mémoire intime. A quelle famille de musiciens du passé ou actuels tu penses appartenir ?

FM : J’ai été très impressionné par le courant pop anglais des Kate Bush, Bowie et autres Beatles. Ailleurs par des artistes comme Prince ou encore le groupe américain The Cars...Mais ce qui m’intéresse le plus dans la pop en général, c’est qu’elle a cette élasticité, cette souplesse stylistique qui lui permet d’absorber facilement d’autres genres musicaux. Ainsi mon inspiration dans ces chansons ne se limite pas qu’aux seules musiques de rock ou folk. D’autres influences viennent s’y mêler.

5. J’apprécie beaucoup l’écoute de ton disque mais on m’a dit que FM c’était avant tout un homme de scène... et que c’était encore plus captivant en live.. es-tu d’accord avec cela.. où es-tu le plus à l’aise ?

FM : En concert, le public peut associer au produit le geste instrumental. La musique en devient plus évidente. Je comprends que c’est une dimension supplémentaire pour beaucoup de gens. Il faut dire aussi que j’ai une présence particulière sur scène : je sens naturellement la framboise !
Il est clair que le concert est toujours un moment précieux, qui permet un échange direct indispensable, mais rien n’est plus exaltant pour moi que le travail de studio.
Moi je crois que quand on meurt, on va dans un studio d’enregistrement Voilà ce que je crois.

6. On dirait que tu te plais à jouer sempiternellement sur le thème de l’ambiguïté, exhibant ta part féminine, jouant sur un certain côté androgyne et gommant le côté frenchy pour devenir un jeune british mystérieux non ?

FM : C’est simplement que ces cotés là sont des traits de ma personnalité. Je n’ai pas l’impression de jouer avec ça, au contraire. J’assume ma part féminine comme mon amour de la langue anglaise. Ca demande un travail sur soi à un moment donné, qui consiste à se débarrasser de scrupules idiots. Ca prend du temps, ça m’en a pris beaucoup même. C’est peut être pourquoi j’arrive si tard. Mais c’est bien moi.

7. Il y a une vrai élégance dans ton style, un dandysme moderne, plein de tact et de raffinement aussi ... c’est cela aussi la marque de fabrique FM ?

FM : Je suis plutôt dans la finesse, c’est un fait. Il y a un coté raffiné parce que j’écris quelque chose que j’entends précisément, sans vraiment laisser de place au hasard. Quelquefois, j’apprécierais beaucoup d’être plus brut, moins méticuleux dans ma démarche, mais c’est foutu maintenant. Je suis fait comme un rat. De toutes les façons, torse nu, je suis ridicule.

8. Marie DAUBERT dit, très justement, que tes "thèmes seraient, tels les plus beaux contes de fées, à la fois brillants et cruels." Il y a une vraie subversion dans ton écriture même si elle est un peu masquée par la joliesse de l’ensemble. Tu assumes cette douce perversion ?

FM : Oui, cette subversion dont tu parles, c’est ce qui me rattache au Rock. Je vois bien que je suis le seul à penser que j’en fais, mais c’est pas grave. Je me comprends.

9. Guitare, violons, cor t’accompagnent sur scène et ailleurs, ce fond ultra classique semble être le décor idéal pour ton expression vocale... ton rêve serait-il d’être accompagné par un orchestre au grand complet ?

FM : Pas forcément. Ca serait un chouette prolongement à mon projet mais pas un aboutissement. Le propos avec l’utilisation de ce quatuor n’est pas qu’affaire de sonorité.Ca serait bien lamentable et triste. D’ailleurs, au départ, les chansons étaient faites pour des instruments plus "classiques" : basse, batterie, guitares...C’est pour des raisons plutôt pratiques que je les ai réécrites dans cet arrangement : les petits lieux d’écoute ne veulent plus entendre parler de batterie, les studios de répétition sont chers, le son y est souvent pourri et c’est un univers quasi sportif qui me semble absolument pénible.

Nous, on a commencé à répéter au salon. S’il vous plait madame.

Au final, votre orchestre, je m’en accommoderais fort aise comme dirait l’autre. Vous aviez en tête de financer quelque chose Mr Vignale ?


10. Je te laisse le mot de la fin cher FM...

FM : JOKER !

FM sur le net :
http://www.fm-site.com et http://www.myspace.com/fmpopmusic

Contact : Camille Herbert, 06 12 71 90 41

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