Véritable tremplin artistique, ratissant de jeunes talents de New York à Stockholm, ce festival a le goût de la découverte, et son initiateur, Stéphane Amiel, nous offre chaque année une vraie déferlante musicale féminine de qualité. L’occasion était donc trop belle de partir à la rencontre de celui qui chouchoute toutes ces demoiselles. En tout cas, on ira directement se brancher à leurs jacks pour ce festival.
Qui es-tu Stéphane Amiel ?
Un homme moderne qui n’a pas attendu les années 2000 pour croire et militer pour la parité.
Un festival consacré à la scène féminine indépendante, c’est une idée originale ?
Non c’est une idée toute simple... Tellement simple.
Mais comme j’ai l’habitude de le dire « simple mais pas simpliste ». C’est un hommage aux voix et à l’écriture féminine dans le milieu dit « des musiques indépendantes ».
Comment est née l’idée de ce festival consacré aux femmes ?
Comme je le dis par envie et désir. De faire découvrir de nouveaux talents féminins, ce qui n’était pas si fréquent en 1997.
Ce festival réunit des musiciennes de tous horizons, mêlant des inspirations et des styles très différents. Comment s’organise ce choix (sûrement cornélien) ?
Je me laisse porter par mes rêves secrets, l’actualité, et celles oubliées.
C’est vrai que plus les années passent, et plus les choix sont difficiles. Il y a trop d’artistes talentueuses que j’ai envie de présenter !
Quel est le bilan du festival de l’an passé ?
Excellent à tous les points de vue. De superbes rencontres avec les artistes : Jomi Massage, Electrelane, etc... Une fête comme d’habitude. Un immense moment de bonheur...
Quelles sont les grandes découvertes musicales cette année ?
Anna Ternheim pour ma part... Elle n’invente rien mais elle transcende la musique folk. C’est « juste » parfait. Très impressionné aussi par le groupe féminin canadien THE ORGAN.
Est-ce toujours risqué de monter un festival pareil, étant donné la situation culturelle actuelle ? Est-ce facile de trouver des partenaires ?
Quand on est un festival indépendant, c’est toujours dur de résister. Le plus dur c’est de durer. Nous avons connu des moments difficiles. Nous avons failli disparaître en 2000, année où le festival n’a pas eu lieu. C’est toujours une bataille... La Mairie de Paris nous soutient depuis 2001. Et Heureusement cette année nous avons de très beaux partenaires privés : Toyota, Cacharel, Air France, Playstation et Roxy. On n’y croit pas nous-mêmes.
L’année prochaine, nous fêterons les 10 ans de ton festival. A quoi pouvons-nous nous attendre ?
J’en sais rien. Certaines artistes que je rêve de voir enfin... Mais mieux vaut ne pas divulguer ce que j’ai en tête par superstition.
Depuis toutes ces années, quels sont tes souvenirs les plus forts concernant cette manifestation ?
Les moments de franche camaraderie avec de nombreuses artistes : Kathryn Williams, Feist, Camille, les Robots in Disguise...
Les moments d’intense émotion avec Kim Gordon, Anne Clark, Shannon Wright...
Que du bonheur je te dis.
Le mot de la fin, il est pour... ?
The one I love.
