"Les Amants Réguliers" de Philippe Garrel

"Les Amants Réguliers" de Philippe Garrel

En 1969, un groupe de jeunes gens s’adonne à l’opium après avoir vécu les événements de 1968. Un amour fou naît au sein de ce groupe entre une jeune fille et un jeune homme de 20 ans qui s’étaient aperçus pendant l’insurrection.

Une oeuvre de Philippe Garrel
avec Eric Rulliat, Nicolas Bridet, Mathieu Genet, Caroline Deruas-Garrel, Rebecca Convenant, Marie Girardin, Marc Barbé, Brigitte Sy, Nicolas Chupin, Martine Schambacher, Clotilde Hesme, Julien Lucas, Maurice Garrel, Nicolas Maury, Louis Garrel, Raissa Mariotti, Cécile Garcia Fogiel.

L’AVIS DU MAGUE :

Ne ressuscite pas la Nouvelle Vague qui veut !
Philippe Garrel nous l’apprend à ses dépens avec la proposition artistique ratée de ce film consternant qui n’offre aucun moment précieux de cinématographie comme on pouvait l’espérer, pis encore, qui accumule une série de clichés pseudo générationnels, des dialogues insipides, le tout dans une mise en scène molle, lente et mal maîtrisée.

Rien n’est à sauver dans "Les amants réguliers", on a l’impression d’assister à la parodie d’un genre et jamais à un film à part entière. Le son est inaudible, certains plans fixes sont à mourir d’ennui et le scénario frise la démagogie d’Extrême Gauche caricaturée. On voit rouge et on doit se forcer pour regarder cette torture mentale catastrophique jusqu’au bout.

Les acteurs tâtonnent et semblent perdus au sein d’une intrigue qui ne parvient jamais à capter l’attention.

Cette belle idée esthétique d’un film dans un beau Noir et Blanc un peu saturé n’arrive pas à sauver l’ensemble d’un long métrage qui hésite entre plusieurs genres sans jamais trouver sa propre personnalité.

Philippe Garrel sa vautre dans le pire des films nostalgiques qui n’apprend rien sur une époque cruellement d’actualité et qui fait passer le "Péril jeune" de Klapisch pour un film culte, c’est dire...

"Les amants réguliers" ressemble à un film immature d’étudiant moyen en école de cinéma, aucune poésie ni aucune émotion ne ressortent de ce magma sirupeux empli de bons sentiments et d’idéalisme à la petite semaine.

Un film qui se tire dans le pied et qui est proprement indéfendable.
A voir seulement pour se rendre compte, par soi-même, de l’ampleur du désastre.

Les manifestants de mai 68 ne méritaient pas une aussi lamentable bluette, très mal négociée.

Un film édité par MK2

Un film édité par MK2