A vot’ bon cœur !

A vot' bon cœur !

Marcel Magnon, conseiller municipal communiste de Montélimar, n’est pas content. Il dénonce le charity business de Bernadette Chirac. Sur ce coup-là, nous partageons sa colère.

Pourquoi faire un gros nougat sur la très médiatique Opération pièces jaunes, menée à fond de train par la dame de l’Elysée ? Après avoir vidé les tirelires des enfants de Rouen et de Caen, la mère Chirac est venue avec son coffre fort à roulettes à Montélimar, le 28 janvier.

Encouragés par le ministère de l’Education, La Poste, la Banque de France, TF1, Bayard jeunesse, Carrefour... les braves mômes de Montélimar ont collecté 200 kilos de pièces, soit environ 10 000 euros. Laissez venir à moi les petits enfants...

Début mars, insensible aux larmes de crocodiles chiraquiennes en mission pour la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, Marcel Magnon a fait les comptes. Sans parler du coût de l’affrètement du TGV spécial, du détournement de plusieurs trains sur l’Ardèche, des salaires du personnel des services techniques municipaux et de la police municipale, la ville de Montélimar a déboursé pas moins de 80 000 euros pour la fiesta. Ça fait toujours plaisir de payer des impôts locaux pour dérouler un tapis de billets sous les pieds de la Bernadette.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. L’Opération pièces jaunes, c’est aussi toute une bande de parasites, starlettes éphémères, people à deux balles et autres amuseurs de bas étage. Parées du label humanitaire, près de 130 personnes gravitent ainsi autour de la Première dame de France. Bien sûr, tous ces petits escrocs ne mangent pas des sandwiches SNCF et ne dorment pas dans les hôtels Formule 1. Non. Alors les pique-assiettes sont descendus dans l’un des meilleurs hôtels restaurants de la région. Et, là, Marcel Magnon voit rouge. Because les agapes de ces minables ont été payées avec un chèque de l’association Opération pièces jaunes ! Les minots qui ont cassé leur petit cochon seront bien contents d’apprendre qu’ils ont engraissé une belle bande d’hypocrites.

Charity business, basta ! Y’en a marre des pièces jaunes, du Téléthon, du Sidaction, des Restos du cœur et tutti quanti. Prenons le pognon là où il est. Dans la poche des sociétés qui font des profits insolents, dans le tiroir caisse des armées, etc.

« Volons les riches pour donner aux pauvres », voilà une idée qui pourrait vite revenir à la mode. Tant que ça se passe sans intermédiaires véreux !

Robin des bois reviens...