Alors qu’il serait urgent de maîtriser les consommations d’énergie et de développer les énergies renouvelables, le gouvernement français a demandé à EDF de construire un nouveau réacteur nucléaire de type EPR (European Pressurized Reactor) à Flamanville, dans la Manche. L’intention du lobby nucléaire est de nous mettre une fois de plus devant le fait accompli et de nous imposer à terme le renouvellement de tous les réacteurs existants par des réacteurs EPR. Pourtant, à tous les niveaux, la construction d’un réacteur EPR est une mauvaise décision.
La France est en situation de surproduction électrique et n’a donc besoin d’aucune nouvelle centrale. Le nucléaire représente 78% de l’électricité consommée en France, mais seulement 15% de notre consommation totale d’énergie et... 4% de la consommation énergétique mondiale ! Le nucléaire ne peut pas non plus se substituer à l’usage du pétrole dans les transports. Il n’est donc pas une réponse au réchauffement climatique.
D’un point de vue économique, ce chantier de plusieurs milliards d’euros entraînera un retard dommageable dans les investissements industriels qui doivent d’urgence explorer d’autres solutions énergétiques.
Sur le plan social, les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie sont bien plus créatrices d’emplois et porteuses d’avenir. A investissement équivalent, un programme éolien produirait deux fois plus d’électricité et créerait près de cinq fois plus d’emplois.
Enfin, au niveau environnemental, l’EPR n’apporte aucune amélioration notable en matière de sûreté nucléaire ou de gestion des déchets radioactifs, dont le redoutable fardeau continuera à peser sur les générations futures pendant des siècles.
Il faut refuser la logique nucléaire et s’opposer au lobby qui veut nous imposer un nouveau réacteur. Il faut refuser le mariage du service public et des intérêts du lobby nucléaire. A la place de cet investissement dangereux et inutile, pour sortir de l’impasse où mène la dépendance aux énergies non renouvelables, il est indispensable de favoriser les énergies renouvelables, décentralisées et propres.
L’appel international contre l’EPR réunit des organisations de 37 pays. Parmi les françaises, notons Alternative Libertaire, ATTAC , Collectif Bellaciao, Collectif des faucheurs volontaires d’ogm, Confédération paysanne, Fédération Anarchiste, Greenpeace, Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire (GSIEN), Les Amis de la Terre, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), Mouvement pour une Alternative Non violente (MAN), Nature & Progrès, Réseau Action Climat France (RAC-F), Union Démocratique Bretonne (UDB), Les Verts, WWF (Organisation mondiale de protection de la nature)... déjà souvent investies dans le réseau Sortir du nucléaire (720 groupes et associations).
Une manifestation internationale est organisée le samedi 15 avril, à 14 heures, sur le quai Lawton-Collins, à Cherbourg. Des départs groupés sont prévus de toute la France. Cette manifestation commémorera aussi le vingtième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.
Un village alternatif autogéré et antinucléaire (VAAAN) va être créé dans la région de Cherbourg entre le 14 et 17 avril. Il fonctionnera sur des principes libertaires. Inscriptions en envoyant un mail à vaaan@no-log.org
Infos complémentaires sur www.stop-epr.org et Réseau "Sortir du nucléaire"
