Le Bonheur Flou d’Anabase

Le Bonheur Flou d'Anabase

La Musique d’Anabase n’est pas de celle qui, simplement, ne fait que s’écouter. Elle s’insinue dans notre esprit, dans notre conscience instantanée.

Elle s’introduit en nous, passagère clandestine, et nous submerge dans un bonheur tangible. Il y a quelque chose de l’ordre du mystique dans la voix de Clara Scherrer ; comme une contemplation digne et bienheureuse de la beauté et de l’amour du monde, comme une visite sans fin des sentiments imperceptibles en des voyages étranges et parallèles.

Cette pop mélancolique est un chant de sirènes sacrificiel, offert au monde des sensibles. L’univers visible, établi, est-il prêt pour sacraliser Anabase ? Peut-être pas encore car ce groupe-là a une longueur - d’ondes - d’avance sur ses concurrents les plus proches.

Anabase avance, suivie par une poignée de privilégiés qui ont déjà compris que cette formation allait finir par convaincre les foules, générer les meilleurs fanatismes, les plus belles adorations simples et vraies.

Exigence, profonde originalité créatrice et de ton, Anabase est à mille lieux d’un sentiment déjà entendu, Anabase construit des champs paraboliques dans des expéditions à l’intérieur et à l’extérieur de nos joies et de nos doutes.

Des petites morts et des grands râles de l’humanité, qui se perdent à ne plus pouvoir délayer la pose du faste véritable et qui sont traduits en émotions par cette voix qui épouse si bien les musiques.

Anabase n’est pas un produit, c’est une bannière, une sensation qui ne peut être décrite autrement qu’en chansons, une peinture avec des ombres projetées, une mémoire référentielle qui se nourrit d’expériences intimes.

"Le Bonheur Flou" est un album qui s’emporte, qui se transporte, qui fonctionne en boucle, qui ne peut se satisfaire d’une écoute distraite. Il faut oser se plonger tout entier dans cette "depixellisation" de la matière et de la pensée, il faut s’imprégner de la voix, des cordes, des claviers, des orgues et des harmonicas. Il faut savoir être contemplatif de ce classicisme ultra moderne, il faut faire corps avec le drame qui se joue, entre théâtralité feutrée et généreux intimisme.

Anabase est un long travelling avant, une caméra subjective embarquée qui aurait une curieuse manière de retranscrire les couleurs, les mouvements, les gens et les situations.

"Le Bonheur Flou" d’Anabase est la meilleure chose que je puisse vous conseiller d’écouter si votre amour de l’art est intact, si vos sens sont à l’affût d’un choc thermique et artistique, d’un avant et d’un après, d’une Révolution olfactive et auditive.

Après écoute, vous comprendrez que le chant de certaines sirènes peut être fatal aux cœurs sensibles qui ne seraient pas encore prêts pour les meilleures révélations.



L’histoire d’Anabase, enfin ...anabase* pour faire simple, commence comme une banale histoire, l’histoire d’un type qui fait de la musique et qui rencontre une fille qui chante, quelques brouillards cérébraux et des mélodies élégantes plus tard, une section rythmique en la personne de Yannick à la basse et Laurent à la batterie vient rejoindre Clara et Pierre Emmanuel.
...anabase* assemble pop mélodique avec des reflets chatoyants, marqué d’influences comme Portishead, Tori Amos et même le respectable Alain Bashung.


Le Bonheur Flou, ...Anabase*, autoproduction

...ANABASE*, le site

...ANABASE* aux Amériques

Le Bonheur Flou, ...Anabase*, autoproduction

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