Interview : CharlElie from New York

Interview : CharlElie from New York

C’est toujours avec un plaisir certain que nous accueillons CharlElie sur Le Mague. Fidèle à lui-même, ne faisant aucune compromission avec son Art, ne cherchant pas à plaire aux Médias, il continue une carrière atypique, riche en transhumances et en créations artistiques, plastiques, textuelles et musicales. Depuis quelques temps il est installé à New York avec sa délicieuse femme Annie et ses deux filles. L’expatrié n’a pas chômé et il nous ramènera très bientôt un nouvel album "New York-Cœur" façonné in situ.
C’est Cali Rise qui a eu le bonheur d’intérroger CharlElie et qui a même été récompensé par un joli poème sur mesure à la fin de l’interview. A lire et à écouter. Conseils d’amis.

1. Bonjour CharlElie.

Salut Cali

Votre tournée s’est achevée en novembre 2005 à Montréal et vous
repartez sur les routes début mars. A quoi occupez-vous votre temps
entre deux concerts ?

Ça dépend entre deux concerts il n’y a pas toujours beaucoup d’heures,
d’autant qu’on s’efforce de compacter les dates.
Donc, entre deux concerts, c’est qu’on est en tournée. Je passe
beaucoup de temps sur mon ordinateur dans les hôtels.

Entre ces deux séries de concerts, j’ai enregistré une bombe, le disque
le plus rock de ma vie.
Enregistrement, mixage et mastering ici, à New York,
Et puis, j’ai emménagé dans mon nouvel atelier. J’y passe tout le temps
que je peux. Du haut de ce 19ième étage, ma peinture avance en même
temps que la musique évolue en moi.

2. Vous faites partie de Caramba qui réunit entre autres artistes
Johnny Clegg, I Muvrini, Corneille, Yuri Buenaventura ou encore Denez
Prigent et j’en passe. Qu’avez-vous en commun avec ces chanteurs qui se
produisent à l’aide de cette maison spécialisée dans les musiques du
monde ?

Nous sommes tous différents. C’est la différence qui fait la richesse
d’une culture.
Moi, je fais mon rock littéraire, à ma manière, je suis indépendant
comme chaque homme qui gère sa vie en fonction de sa conscience.

3. Votre nouveau CD, New York-Cœur, sera en vente au printemps.
Est-ce que c’est New York qui vous a offert son cœur ou vous qui lui
avez donné le vôtre ?

New York est une ville d’énergie. Mon ailleurs, c’est ici. J’ai trouvé
ici, ce que je cherchais.
Comme je te le disais, je viens de faire le disque le plus rock de ma
vie, sans concession. Oui, ça c’est New York qui me l’a donné. Ici on
t’encourage à être ce que tu es.

4. Quel regard posez-vous sur les évènements qui ont lieu en
France ?

La France ne sait plus comment se situer. Elle traverse une profonde
crise d’identité.
Quelles que soient les promesses ou décisions des hommes politiques aux
20 millions de travailleurs Français, ça n’empêchera pas les 800
Millions de travailleurs chinois, coréens, indiens, indonésiens d’aller
au boulot chaque matin. Alors c’est vrai la France se sent mal à l’aise
parce qu’elle a perdu sa position souveraine et l’Etat ne peut plus
donner ce qu’il a promis. Les gens le ressentent, sans l’admettre et
ils souffrent de cette situation ambiguë.

5. L’Art occupe largement votre univers.

Oui, c’est ma vie. Depuis que j’ai l’âge de douze ans.

5. bis Qu’est-ce que vous appréciez le plus, que l’on dise de vous
que vous êtes peintre, romancier ou chanteur ?

J’aime partager ce que je fais avec ceux qui choisissent d’acquérir mon
travail.

6. Votre frère Tom Novembre est aussi un artiste à multi-facettes.
C’est génétique dans votre famille ?

Je ne sais pas. C’est peut-être ce que les autres peuvent dire, mais vu
de l’intérieur, je ne me pose pas de question génétique. Tom a son
style, j’ai le mien. J’apprécie souvent ce qu’il fait, mais pas
d’amalgame, nous ne faisons pas la même chose.

7. Pourra-t-on bientôt admirer vos toiles lors d’une exposition en
France ?

Je n’en sais rien. J’espère. J’ai été là à disposition pendant 20 ans.
Aujourd’hui j’ai de meilleures propositions venant des galeries
américaines. Et les grosses galeries Françaises continuent de me
snober, en me prenant de haut...

8. Vous jonglez avec les mots comme le poète Nougaro, vous possédez
plusieurs dons comme le génie Gainsbourg. Que représentaient ces deux
hommes pour vous ?

Pendant longtemps on a construit des phares pour indiquer la route aux
bateaux qui naviguaient dans le noir. Quel qu’il soit leur talent, les
personnalités publiques éclairent la route de ceux qui naviguent sans
savoir où ils vont. Gaisnbourg et Nougaro, font partie de tous ceux qui
à un moment ou à un autre m’ont servi de repère quand j’étais jeune
pacha.

9. Avoir 50 ans, cela change quelque chose pour vous ?

OK, j’aurai ça dans quelques semaines J’assume, d’autant que je sais ce
que je viens d’enregistrer.

Je répète que je viens de faire le " meilleur de sa vie", j’ai 50 ans
et je sais de quoi je parle.

10. Je vous laisse le mot de la fin...

Le site officiel de CharlElie

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