Interview : Jean-Paul NEY

Interview : Jean-Paul NEY

Dans cette nouvelle ère du sécuritaire, du cyberterrorisme et du developpement faramineux des nouvelles technologies, de nouveaux métiers surgisssent du virtuel, ce qui nous donne un sympathique prétexte pour interroger aujourd’hui un personnage atypique et passionné par son job, Jean-Paul Ney, play boy baroudeur, qui se qualifie lui-même de "Journaliste de défense" et qui, en ces temps troublés, a bien des choses à révéler à Cali Rise... Entretien incontournable et qui sent la poudre.

1. Bonjour, Jean-Paul. Si je vous souris, vous m’espionnez ?

Quelle question ! Je vous proposerai plutôt un « dépoussiérage », technique d’investigation électronique qui consiste à intercepter et désactiver tout dispositif d’écoute (ou de transmission vidéo) illégal. C’est la contre-mesure qui fait partie des réponses actives dans la guerre économique qui se déroule très secrètement au cœur des entreprises, grands comptes et gouvernements...

2. Vous avez commencé comme professeur de sport pour gravir plus vite les échelons du journalisme ou tout n’a été qu’une succession de hasards et de rencontres ?

C’est une question philosophique que vous me posez là... A vrai dire, les arts martiaux et le sport en général m’ont inculqué deux savoirs : la persévérance et la volonté. Vous pouvez avoir la volonté de faire quelque chose, mais il vous faudra de la persévérance pour y arriver, c’est le carburant de l’esprit. Je dois beaucoup à mes professeurs, Dominique Valera et Claude Goetz, sans eux je n’aurai pas pu trouver cette force, cette volonté et cette persévérance que j’utilise dans ma vie de tous les jours et dans mon travail. Mais vous savez, on ne m’a jamais rien donné je suis tout allé chercher moi-même, en mouillant le T-shirt, en transpirant, et le plus souvent en me battant. Tout ce que l’on obtient par la facilité ne persiste pas dans l’avenir.

Un maçon qui ne pose pas des bases solides, des fondations adéquates, verra sa construction vaciller en prenant de l’âge, voire s’effondrer au moindre mouvement de terrain... Le sport a été ma fondation de base, le ciment ce fut mon travail.

En ce qui concerne le hasard, le destin ou le chemin divin - appelez ça comme vous voulez - je crois que la vie est une succession de rencontres plus ou moins négatives, plus ou moins positives qui peuvent soit vous faire reculer, soit vous faire avancer, je conçois que dans mon cas précis beaucoup de gens de qualité gravitent autour d’une galaxie que nous avons construite - d’un accord commun - pour avancer dans la vie, nos projets et surtout, dans l’intérêt commun. Je suis un humaniste, rien ne pourra me dévier de la mission qui m’a été confiée. J’ajouterai que j’ai fait beaucoup, beaucoup d’erreurs et que j’en ai tiré des conclusions très positives, les erreurs de parcours sont un autre carburant, mais il faut les étudier attentivement pour savoir pourquoi et où nous avons failli. C’est comme un système informatique : l’ingénieur modifie les performances du système en analysant les erreurs de programmation, du coup, la chose est plus solide pour, forcément, affronter d’autres erreurs à venir.

3. Journaliste de défense, c’est un terme un peu barbare, non ? Concrètement en quoi cela consiste-t-il ?

Nous sommes tous sauf des barbares ;-). Etre journaliste de « défense » c’est une spécialité. Ca résume le fait que je suis un journaliste qui traite à 100% de son temps des questions de défense, de sécurité internationale et de terrorisme. C’est comme être journaliste « de science », journaliste « informatique », journaliste « justice ».. etc. Mes confrères sont soit généralistes, soit ils ont des spécialités au sein de leurs médias respectifs. Je suis à ce titre membre de l’Association des Journalistes de la Défense, un ‘club’ qui réunit autour de voyages de presse, colloques, journées dédiées, les spécialistes de la défense et les journalistes. Nous nous retrouvons donc dans un système qui nous permet de ne pas rester chacun dans notre coin, nous partageons les voyages de presse (libres ou organisés), nous recevons des communiqués de presse et nous échangeons nos points de vues avec le ministère de la Défense etc. Un autre exemple : il existe pour chaque domaine une association de journalistes bien spécifique : l’Association des Journalistes de la Presse Aéronautique et de l’Espace, l’Association des Journalistes de la Presse Judiciaire etc.


4. Dites-moi, qui vous a appris à mettre le doigt là où il ne fallait pas ?

Je vois ce que vous voulez dire ;-). Je ne vais pas dire que je me suis fait tout seul, le fait d’avoir été un autodidacte me met au niveau de monsieur et madame « tout le monde », je n’ai pas un esprit universitaire ‘droit et figé’, si j’arrive à faire comprendre quelque chose à ma mère, alors j’ai gagné mon pari ! En fait, j’ai commencé le métier dans la photographie de terrain, les anglo-saxons appellent ça « correspondant ou photographe de guerre », puis j’ai glissé vers l’investigation, la pure, la dure. J’ai passé 3 ans à conseiller la rédaction de Canal Plus (devenue ensuite I>télé) et y faire de l’investigation en tant que journaliste et réalisateur de mes propres documents. J’ai notamment comme fait d’arme d’avoir traqué puis interviewé le jeune pirate informatique israélien qui avait piraté les ordinateurs du Pentagone, ensuite, j’ai travaillé sur le dossier des cartes bancaires pirates (les Yes Card), ce qui m’a posé beaucoup de problèmes.

A présent, après quatre livres ‘purement investigation’ après quatre grosses affaires, j’ai décidé de m’arrêter. Premièrement parce que c’est épuisant, ensuite parce que vous vous confrontez à des incompétents qui frappent à votre porte à six heures du mat’ pour venir faire une perquisition et se servir de vos travaux et carnets d’adresses. C’est très facile pour un policier d’investiguer aujourd’hui, parce qu’avec une commission rogatoire vous pouvez avoir accès à presque tout (comptes bancaires, relevés, fiches téléphoniques, placer une écoute, etc.). Certains services sont très compétents pour une seule raison : il y a des loups solitaires qui ne comptent pas leurs heures ! On se reconnaît entre nous et on se respecte, combien de fois sur des enquêtes ais-je croisé un policier qui avait le même mordant que moi ? Dans ce cas-là, nous partageons nos sources et nos contacts, la chose avance rapidement, mais souvent c’est la hiérarchie qui stoppe le policier en plein vol. J’ai eu parfois à continuer seul le travail d’un policier m’ayant laissé ses ‘notes’. Et quand on met le doigt là où ça fait mal, plus personne ne vous connaît. A ce moment vous êtes tout seul.

Combien de policiers et/ou gendarmes ont repris des dossiers de meurtres, enlèvements et autres crimes puis ont tout recommencé à zéro ? Regardez l’émission « faites entrer l’accusé » les exemples foisonnent ! Parfois, il vaut mieux un loup solitaire qu’une meute d’incompétents. On ne fait pas ce métier pour la gloire, ni pour l’argent, c’est une passion, c’est l’amour du travail bien fait et rien d’autre : j’ai laissé plus de plumes que je n’ai gagné d’argent en plus de six ans d’investigation. Je vous parlais d’investigation à l’anglo-saxonne : c’est un investissement très personnel, et on paye souvent de sa personne. Ce type d’investigation ne plait pas forcément en France, et pour bien le faire, il faut être indépendant, sinon, un jour ou l’autre, pour une raison ou une autre, un rédac-chef finit toujours par se défroquer pour conserver son siège éjectable. Aujourd’hui, le journaliste d’investigation est une espèce en voie de disparition, nous ne sommes plus beaucoup à s’investir autant, à passer par la cave si l’on vous ferme la porte au nez, à passer par le grenier si la porte est gardée...

Mais l’investigation pour moi c’est définitivement terminé, je retourne sur le terrain avec mon appareil photo et je commence à me refaire plaisir et penser un peu à moi.

5. Vous traquez les criminels sur le Net. Avec la technologie actuelle, qui avance le plus vite, les bons ou les méchants ?

En tant que membre de l’Institut International des Hautes Etudes de la Cybercriminalité, fondé par Daniel Martin (ex-commissaire divisionnaire à la DST), j’ai entrepris une série de recherches depuis 1998 concernant la cybercriminalité. Ce que nous constatons, avec mon binôme, Christophe Casalegno, le directeur technique du groupe Digital Network, c’est que ce sont les ‘badguys’ qui le plus souvent ont plusieurs pas d’avance sur les ‘cyberflics’. Le souci, en France, c’est que les policiers qui font partie de l’OCLCTIC se forment tous seuls, et souvent, n’ont aucune vue du monde intérieur des hackers et autres cybercriminels aux bottes des organisations mafieuses et/ou terroristes.

J’ai eu le malheur de constater de l’intérieur même les carences de ce service, et surtout, la connivence trop forte entre l’OCLCTIC et, par exemple la DST, qui veut fourrer son nez partout. La DST influence souvent des enquêtes et aujourd’hui, fort est de constater, que les juges d’instruction peuvent avaler n’importe quel dossier, au vu de leur incompétence en matière d’informatique. Il y a eu des bavures énormes, surtout sur des petits dossiers qu’il faut vite boucler.

Les cyberflics sont des policiers avant tout, ils ne pensent pas ‘criminel’, et encore moins ‘hacker’ dans le bon ou le mauvais sens du terme. Les services de contre terrorisme par exemple sont dépassés par le fait qu’aujourd’hui, un terroriste peut communiquer facilement avec sa base ou la tête de la cellule en toute tranquillité en couplant plusieurs méthodes simples, et en utilisant des outils gratuits disponibles sur Internet. Je l’ai démontré en novembre 2005, devant un parterre de spécialistes, policiers, décideurs, chefs d’entreprises et députés français. Ma démonstration a même irrité un policier de l’OCLCTIC qui a tenté de me prouver que ce que j’avançais était obsolète : j’ai dû passer à la phase de démonstration pour lui prouver en direct qu’il devait retourner en formation ou éventuellement changer de service.

Les criminels auront toujours un temps d’avance car ni la police, ni la justice n’en a à faire de nos recherches et de nos conférences auxquelles, pourtant, ils assistent parfois. L’administration devrait collaborer plus souvent avec des sociétés privées et des groupes de recherches civils et/ou militaires. Mais là j’attaque un pan entier de l’éducation à la française et surtout de la non-culture du renseignement...

6. Etes-vous un homme dangereux, Jean-Paul Ney ?

Si l’on touche à ma famille et mes proches, je peux être très violent, c’est déjà arrivé ! Normal non ? Vous vous laisseriez faire vous ?

7. Comment devient-on directeur de rédaction d’un magazine électronique de la défense de la sécurité et du renseignement et à qui ce magazine est-il adressé ?

Tout d’abord j’ai crée mon magazine en 2003, « Le Confidentiel », il n’est resté qu’en kiosque qu’une toute petite année, je l’ai quitté pour me lancer à fond dans la mise en place du CIRET-AVT, le Centre International de Recherches et d’Etudes sur le Terrorisme & l’Aide aux Victimes du Terrorisme, une ONG crée avec le préfet Yves Bonnet, ancien patron de la DST.

Le projet avait débuté en 1999-2000 après ma rencontre avec Roland Jacquard, nous avions travaillé sur un documentaire ensemble. Puis après le 11/9 nous nous sommes perdus de vue, Roland a eu une charge de travail terrible et moi aussi (j’étais entre France Soir et Canal + à l’époque). Yves Bonnet m’a demandé de le rejoindre, de plus les éditeurs ne souhaitaient pas continuer « Le Confidentiel » à cause d’une meute d’individus qui n’ont pas apprécié le côté investigation du magazine, le genre de personnage qui passe son chômage à vomir sur Internet, par exemple.

Bref, j’ai continué la chose en ligne pour le plaisir, puis j’ai stoppé net « Le Confidentiel » pour me lancer dans l’aventure qu’un ami m’a proposé : Intelligencepost.com . J’en suis devenu ce que j’étais sur « Le Confidentiel », c’est-à-dire Directeur de la Rédaction. Pour ça, il faut connaître la ligne éditoriale, la faire respecter, gérer les équipes de veille, de collaborateurs, monter les projets d’articles, suivre les salons et évènements spécialisés, etc. etc. Un staff de photographes spécialisés dans la défense m’a proposé de leader un magazine qui sera bientôt en kiosque... comme quoi, aujourd’hui la motivation et la gestion meilleure de mon temps de travail font que je puis m’occuper de 3 ou 4 projets en même temps.

8. Les événements récents qui ont agités les banlieues étaient-ils prémédités par certains ?

Je pense que je n’ai pas droit à un joker, ni à un coup de fil à un ami ni à l’avis du public ? Alors je me lance... J’ai découvert la France en feu alors que j’étais à Washington, je suis rentré précipitamment pour couvrir en photo le 93, un coin que je connais particulièrement bien pour y avoir été prof de sport, éducateur et moniteur de boxe. J’ai passé 10 nuits avec les gendarmes mobiles, les policiers et les « jeunes ». Voici mon point de vue, qui ne regarde que moi : la première nuit, c’était spontané, la deuxième nuit, c’était un « test » pour voir si les forces de l’ordre tenaient le choc, à partir de la troisième jusqu’à la fin, il y a eu trois styles d’émeutiers : a) les jeunes ados qui voulaient en découdre avec les forces de l’ordre, s’amuser et se « changer un peu les idées », « faire bouger les choses » comme je l’ai entendu... b) des voyous plus organisés, des bandes qui en ont profité pour régler quelques comptes avec les forces de l’ordre et certaines bandes rivales (noirs contre arabes...).

Dans ces deux cas, au milieu, il y avait des noyaux durs qui n’hésitaient pas à prendre pour cible des symboles de la république et de l’Etat : écoles, gymnases... mais aussi des symboles de l’abondance commerciale : centres commerciaux, vitrines... pour tout casser mais aussi pour piller et se servir. Le troisième cas, est celui des réseaux dormants terroristes, ils existent, ce n’est pas un phantasme, des jeunes français sont morts en Irak, ne l’oublions pas.

Mais cette implication a été moindre, et ce ne sont que des « agitateurs » prônant Ben Laden qui sont vraiment allé au contact, même si des appels au « djihad » se sont multipliés via Internet, soyons clair : il n’y avait rien de vraiment organisé (il faut savoir que ce sont les grands frères trafiquants de shit qui ont fait cesser les émeutes, ça devenait très mauvais pour le ‘business’). Je ne défends personne dans ce qui s’est passé, ce qui compte pour moi c’est le respect de la république, et certains se sont comportés comme des porcs, comme de véritables salopards en brûlant des bus, des vielles personnes, en tuant des pères de familles, en tirant sur les policiers et les journalistes. Je vais prendre trop de place si je m’étale sur ce sujet, mais nous sommes les témoins de 30 ans d’une politique sociale qui a donné naissance à un monstre incontrôlable, tant par la gauche que la droite, et aujourd’hui il faut se rendre à l’évidence que TOUT LE MONDE est coupable dans cette histoire : les boites à lettre des immeubles ne se sont pas brisées toutes seules, les murs ne se sont pas taggués tout seuls, les ascenseurs ne tombent pas en panne aussi facilement, vous comprenez où je veux en venir ? Certains ont tout cassé dans leur cité, ils ont saccagé, pillé et volé les espaces de vie, les bureaux des associations qui du coup ont quitté ces quartiers, et ça, je l’ai vu de mes yeux il y a dix ans...

Ces sauvageons qui se plaignent tous les jours dans les médias feraient mieux de quitter leurs groupes, de se socialiser, de regarder France 5 à la place du loft, et d’aller chercher un job, même besogneux, mais au moins ça pour commencer, parce que du travail, à l’ANPE, il y en a, et les aides sociales aussi, surtout pour quelqu’un qui veut s’en sortir. Le problème, et c’est du vécu, c’est que celui qui démontre de la volonté pour s’en sortir est rapidement exclu du groupe, voire agressé, que les filles qui s’affirment et osent dire non, sont brûlées vives, vous appelez ça comment vous ?

Moi j’appelle ça de la racaille et la racaille ça se nettoie au Karcher. Au passage, les gens qui critiquent Nicolas Sarkozy, feraient mieux de se regarder dans un miroir pour affronter leurs mensonges et la réalité. J’ai donné 5 ans de ma vie à des jeunes dont le 99% n’en avait rien à foutre, j’en ai sauvé un seul de la galère, aujourd’hui c’est un grand combattant de freefight, et je suis très fier de lui. Si vous trouvez que j’ai débordé, alors je l’ai fait avec le cœur. Sans adhérer au parti de De Villiers, je trouve que le slogan « la France tu l’aimes ou tu la quittes » n’est pas approprié, je dirais « la République, tu l’aimes ou tu la quittes », parce qu’aujourd’hui être français c’est avant tout être républicain et contre toute forme de sectarisme religieux. Etre ‘français’ en tant que tel ne veut plus rien dire, pour moi un français ne doit pas traiter les siens de blancs-becs, siffler la Marseillaise, ou déployer le drapeau Algérien dans un stage de foot ou dans une manif où ce drapeau n’a rien à y faire.

La France va déposer le bilan sous peu, il n’y a plus personne à la barre, les caisses sont presque vides, le trou est béant, les clandos profitent des aides sociales et du chômage, voire fraudent ceux-ci, la justice est en ruine, on nous pille nos secrets industriels, on signe avec les mollahs et les communistes chinois, les syndicats conservateurs bloquent toute tentative de modernité, les salariés sont surprotégés et enfin les patrons sont de véritables ripoux qui passent à la caisse avant de quitter la boite et de se faire ouvrir un « golden parachute ». Moi qui suis profondément humaniste, j’ai envie de foutre un grand coup de pied là-dedans pour secouer tout le monde. Y’en a marre de voir crever de faim des clandos sur la place Vendôme. Punto.

9. Je paie avec ma carte bancaire et on sait où je me trouve. Je téléphone dans la rue et on peut me repérer grâce à la puce qu’il contient... Sommes-nous encore vraiment libres de bouger un orteil ou de cligner de l’œil ?

Vous l’êtes mais pas comme il y a 20 ans... imaginez à peine début 1980, pas de téléphone portable, peu de caméras de surveillance... et il n’y avait pas plus de crimes qu’aujourd’hui ! La criminalité, c’est le produit d’une mauvaise politique, un jemenfoutisme social, si Sarkozy fait peur, c’est qu’il n’a pas un gros ventre bedonnant et qu’avant d’être un besogneux c’est un travailleur. Croyez moi que les mafieux et les terroristes évitent les communications par téléphone et surtout les caméras...

10. A qui est utile l’association Centre International de Recherches et d’Etudes sur le Terrorisme & l’Aide aux Victimes du Terrorisme ?

Je vous en ai touché un mot plus haut, en fait, c’est une association internationale dont le siège administratif se trouve à Bruxelles, elle est donc de droit belge, mais la direction exécutive se trouve à Paris avec un noyau dur, des directeurs (USA, CEI, Moyen-Orient) et des membres plus ou moins actifs. Avec Yves Bonnet on a voulu faire quelque chose d’utile pour l’avenir, pour la compréhension du terrorisme et l’aide aux victimes de ces actes atroces. Notre point de départ est cette charte que nous avons signée tous ensemble : « Le Centre International de Recherches et d’Etudes sur le Terrorisme et l’Aide aux Victimes du Terrorisme a pour objet - entendre au sens déterminé par l’Organisation des Nations Unies - le support de recherches sur l’observation de l’état de la sécurité en matière internationale, et en particulier de terrorisme et de protection des victimes du terrorisme, la traduction de textes liés à ces matières, la tenue d’une documentation pertinente, la mise en place d’une base de données, la mise en place de réunions d’information, des colloques et autres conférences.

Le Centre peut prendre toute initiative et accomplir tous les actes se rapportant directement ou indirectement à son objet. ». En gros, nous sommes indépendants, nous nous basons sur la charte de l’ONU et de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Le but final est la personne humaine avec un avertissement : on ne touche pas aux civils, voilà pourquoi un palestinien qui se fait sauter dans un bus bondé de civils j’appelle ça un terroriste et non pas un « combattant ». L’association est utile à tout le monde, ce n’est pas un club fermé et inaccessible, tout le monde peut venir, il y a des journalistes, des chercheurs, des militaires, des policiers, des retraités, des chefs d’entreprises, des ouvriers... il y a des chrétiens, des musulmans, des hommes des femmes, des russes, des américains, des libanais... nous partageons nos connaissances sur le terrorisme et les moyens a mettre en œuvre pour combattre ce fléau. L’AVT, l’aide aux victimes du terrorisme, est une branche spécialisée où se trouvent des psychiatres, médecins, secouristes et psychologues capables de faire face à un attentat, nous avons passé des accords avec certains gouvernements, mais, comme par hasard, la France traîne... L’AVT, c’est aussi un groupe d’avocats qui aide les victimes dans leurs démarches judiciaires. Le CIRET-AVT peut à tout moment poursuivre en justice une organisation terroriste et prendre certaines décisions importantes qui font souvent avancer les choses.

En tant que centre de documentation, nous rassemblons, traduisons, et mettons en base de données toutes les informations concernant les entités terroristes. Le CIRET-AVT est affilié au programme Search for International Terrorist Entities, à ce titre, j’ai été reçu en novembre 2005 par les hauts responsables américains du contre-terrorisme et par le directeur du FBI. A ce titre aussi, je voudrais passer un salut amical à certains piètres policiers qui nous ont traités de « mythomanes », ces derniers feraient mieux de rendre leur ‘plaque’ ils seraient plus utiles dehors.

Sinon je remercie les militaires et policiers (surtout Interpol) avec qui nous avons de très courtois échanges. Fin du message perso ;-) . Pour terminer sur le CIRET-AVT, je dirais une phrase en latin qui le caractérise bien « carpent tua poma nepontes », ce qui veut dire « tes arrière-neveux cueilleront ces fruits », en gros, l’Homme ne doit pas seulement penser au présent et à lui-même ; mais aussi à l’avenir et aux générations futures... CQFD.

11. Vous menez une vie dangereuse et beaucoup de monde vous en veut. Vous arrive-t-il d’avoir peur pour votre vie ou celle de vos proches ?

Ca m’est arrivé. Mais heureusement que quand on grimpe certains échelons des gens vous accordent leur protection. Il faut voir le nombre d’abrutis qu’un certain service français m’a collé aux basques, vous imaginez ? en 2000 j’étais un paria, un OVNI de la presse, j’ai fait peur à certains incapables : j’ai été le seul journaliste européen à être invité à la NSA, j’ai retrouvé le pirate israélien du Pentagone, j’ai démontré que la carte bancaire était un vrai gruyère (et l’est toujours), bref, en France si vous osez sortir des sentiers on vous tire à vue, on vous enfonce. Mais tout le monde heureusement n’est pas comme çà.


12. Vous qui avez le goût du risque, vous m’apprendriez le combat au corps à corps ?

C’est vrai que si une seule chose me manque, c’est de donner des cours, d’enseigner, c’est un pur bonheur. Pour répondre à votre question, je suis disposé à vous apprendre à vous défendre, même au corps à corps s’il le faut... je vous laisse me proposer un rendez-vous pour un premier cours très particulier ;-)

Le site de Jean-Paul NEY

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