La meilleure voix du moment, c’est Gustin !
Mal assise sur mon siège, je commençais à regretter de ne pas avoir écouté mon merveilleux et fabuleux fondateur bien aimé que je ne nommerai pas (Ce que je regrette beaucoup car j’adore l’avoir en bouche. Je parle de son nom, bien sûr...) , quand il me disait qu’avec le Mague, toutes les portes s’ouvraient et que j’étais une VIP ! A Paris, peut-être, mais à Epinal, cité de l’Image, si tu n’as pas ton image sur une carte... eh bien... t’es mal assise !
Une fois la salle remplie, le spectacle commence.
Didier Gustin entre en scène après ses 4 musiciens. Ce qui est une nouveauté. Les musiciens, pas qu’il entre sur scène, bien sûr !
Pour me faire rire, un humoriste doit être fort. Bon, j’avoue que depuis notre lycée (eh oui j’étais camarade de lycée de Gustin), Didier a pris quelques kilos mais il a gagné en maturité, surtout au niveau vocal. Quelques minutes à peine lui suffisent pour s’approprier la salle. Et là, je suis subjuguée.
Devant mes yeux ébaubis, déboulent Bigard et sa grande gueule, Palmade et ses longues jambes, Sardou qui chante la sérénade à une femme du public à faire pâlir tous les marquis de Sade, Boujenah qui râle parce qu’il va se faire niquer son coup.
Et les voix se suivent et ne se ressemblent pas : Johnny Hallyday s’exerce à parler belge et apprend à conjuguer le verbe savoir, Philippe Noiret fume son cigare en écoutant Pascal Sevran, Guy Lux anime la Star Academy des morts.
Dany Boon nous prouvera qu’il a appris à jouer de la guitare, William Sheller nous démontrera qu’il veut être un homme heureux.
Quant à Ardisson, ce sera bien le seul moment où il côtoiera Marc-Olivier Fogiel, et, Aznavour, l’unique fois où il nous chantera sa BM.
Mais je serai totalement conquise lorsque Didier Gustin se transformera en Raymond Devos en déclamant un texte digne de ce grand magicien des mots.
15 ans de carrière déjà, et plus d’une centaine de voix à son actif, il n’y a pas à dire, Didier Gustin est un des meilleurs humoristes si ce n’est le meilleur, sachant manier la gaudriole à la poésie pure en un clin d’œil.