![Isabelle Huppert, la femme aux [multiples] portraits.](local/cache-vignettes/L203xH300/arton1781-12949.jpg "Isabelle Huppert, la femme aux [multiples] portraits.")
Ce sont donc pas moins de 120 clichés d’une des actrices préférées des français, Isabelle Huppert, qui sont réunis en ce moment dans ce lieu magnifique qu’est le Couvent des Cordeliers dans le sixième arrondissement, où de grandes cloisons blanches accueillent les dizaines de facettes de la comédienne, captées par des photographes de talent, à l’image de Robert Doisneau, Peter Lindbergh, Helmut Newton, ou encore Henri Cartier-Bresson, pour ne citer qu’eux.
Cette expositon parisienne marque donc le début d’une tournée internationale, qui fera halte à Berlin, Madrid, Tokyo, Rome, Londres, Rio, avant de terminer son périple à Beijing, en juin 2007.
Visages et corps colorés chauds, froids, ou en noir & blanc - intemporel, élégant - on [re]découvre Isabelle Huppert sous l’oeil si particulier de chacun des ces artistes de la pellicule. Grave, mélancolique, souriante, élégante, naturelle, femme fatale ou petite fille fragile, Isabelle irradie les planches contact.
Il émane de chaque image une telle sensualité, une telle force de caractère, qu’on est presque étonné lorsqu’on découvre l’actrice en vrai, à trente centimètres de soi, toute fine, toute petite, disparaissant sous l’assaut des journalistes, armés de caméras, flashs et micros.
Oui mais voilà Isabelle Huppert est d’une extraordinaire photogénie, sous la focale d’un appareil photo ou d’une caméra, elle devient une femme caméléon qui peut tout jouer, être, devenir tous les personnages issus des imaginations de réalisateurs géniaux.
Isabelle Huppert se magnifie lorsqu’on la met en scène, elle devient une femme inacessible ou tentatrice, perverse ou malheureuse, son intelligence de comédienne fait d’elle un être unique que les producteurs s’arrachent, que les spectacteurs associent à leurs plus beaux souvenirs de Cinéma.
Il était très troublant hier soir de voir "la vraie" déambuler dans cette galerie d’images à sa gloire, dans cet hommage à sa beauté rare et précieuse. Le 7ème Art n’est qu’un reflet, une projection. La femme réelle qui existe après toutes ces séances de poses a encore bien des mystères à nous révéler...
Du 10 au 21 janvier et du 4 au 25 février 2006 à Paris, au Couvent des Cordeliers, 15 rue de l’Ecole de médecine, M°Odéon.