Les vœux du fondateur bien aimé du Mague

Les vœux du fondateur bien aimé du Mague

Chères amies, chers amis, mes frères, mes sœurs, mes cousins, mes cousines,
peuple de France, français minoritaires, riches, pauvres, précaires, noirs,
blancs, jaunes, schtroumfs, le temps est venu pour moi, en ma qualité de
fondateur bien aimé de ce journal à succès, de m’exprimer devant vous,
valeureux surfeurs du lundi, du mardi et des autres jours aussi.

Pour tout vous dire j’ai longtemps hésité à prononcer ici même mes vœux pour
l’an de grâce 2006 car les temps sociaux, politiques, démographiques et
culturels que nous vivons n’invitent guère à l’optimisme, aux grandes fêtes d’auto
congratulations ou aux bonnes résolutions. Notre pays est à feu et à sang,
on nie et humilie les trois quarts des habitants de cet hexagone, les fachos, les cons, les beaufs,
et les extrémistes éructent plus fort que les autres et les médias sont
gangrenés par la pensée unique, l’intolérance et la paresse intellectuelle.
Pas de guerre civile ou ethnique comme des affreux tentent de le faire
croire, mais juste une misère grandissante et un fossé social qui se creuse
entre les êtres, en plus d’un grave problème au niveau du logement. Voilà le seul
constat valable à mes yeux.

Oui, mais voilà dans ce marasme global, dans cet océan de haine et de
médiocrité qui s’abat sur notre monde, un media libre comme le notre, qui
traite de tout avec légèreté et distance, avec cynisme ou responsabilité, a
véritablement trouvé son public et un très vaste lectorat. Vous avez été
quasiment un million de visiteurs uniques sur nos pages en 2005, et les
audiences par mois ne font que progresser.

Sans aucun soutien de la presse traditionnelle, sans copinage, sans prête nom,
sans publicité et sans argent nous avons imposé notre ton, notre inégalité,
nos enthousiasmes, nos petits bonheurs, nos gros coups de gueule, nos découvertes musicales et artistiques.

Le Mague est un groupe, solide, fort, qui s’est beaucoup renouvelé même si l’équipe fondatrice est belle et bien là. Des petits nouveaux et nouvelles sont
arrivés cette année et ils ont participé à notre effort éditorial, à nos
combats positifs pour une vie culturelle, artistique et humaine différente.

Merci à vous qui avez fait du Journal LE MAGUE un passage obligé, un média
cybernétique de référence. Merci à celle, aux lèvres ourlées, qui m’aime et
que j’aime, et qui m’a soutenu et aidé du mieux qu’elle a pu pour faire de
moi un autre homme, meilleur, plus serein et épanoui. Merci à ceux qui ont
cru en nous peut-être même plus que nous-mêmes. Merci aux éditeurs et aux
artistes qui nous font confiance. LE MAGUE EST VIVANT, VIVE LE MAGUE. En
2006, Le Mague vous surprendra encore.

Vive 2006 qui verra la libération de Bertrand Cantat, la mort prématurée d’un grand homme politique, le triomphe littéraire de Christine van de Putte et de beaux feux de joies dans la nuit pour sortir de l’obscurantisme.